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Cette question concerne la liberté comme capacité d'agir.
Les lois civiles sont-elles des limites à notre liberté d'agir?
La liberté politique serait-elle en réalité la limitation de notre libre puissance par le politique ? Dans L'Esprit des lois, Montesquieu répond en tenant compte de la diversité des situations.
[...] Pour être libres, les hommes ne doivent donc plus être forcés d'obéir aux autres hommes. Leur existence ne doit plus dépendre des autres. Or, selon Montesquieu, seule la loi permet d'éviter cette situation. Lorsque les hommes vivent sous des lois, ils cessent de dépendre les uns des autres car ils dépendent de la loi. Les lois ne limitent pas la liberté d'action, elles lui donnent la plus grande extension. Seule la liberté politique confère une réelle liberté d'agir. ! II! [...]
[...] Dans un État, il y a trois pouvoirs différents : dire la loi (pouvoir législatif), la faire appliquer (pouvoir exécutif assumé par le gouvernement) et juger son respect (pouvoir judiciaire). La loi devient un instrument d'oppression lorsque certains de ces pouvoirs sont entre les mains d'une seule puissance. Si l'exécutif et le judiciaire sont confondus, si la police et la justice sont aux mains des mêmes hommes, ces derniers peuvent arrêter qui ils veulent pour les juger sévèrement. La séparation des pouvoirs met les hommes à l'abri de l'arbitraire des hommes. Mais il ne faut pas alors qu'ils tombent sous l'arbitraire des lois. [...]
[...] La loi doit être dite en fonction de la nature des problèmes, et non des désirs du législateur. Même s'il est séparé des deux autres pouvoirs, un pouvoir législatif qui proclamerait des lois tyranniques tiendrait les hommes sous sa dépendance. Ce problème concerne surtout, selon Montesquieu, le droit pénal, autrement dit les lois qui fixent les peines. Elles devront donc être définies en fonction de la nature des crimes, et non en fonction des désirs du législateur (désir de faire un exemple ou de censurer ce qui le gêne). [...]
[...] Les lois sont-elles un obstacle à la liberté ? Cette question concerne la liberté comme capacité d'agir. Les lois civiles sont-elles des limites à notre liberté d'agir? La liberté politique serait-elle en réalité la limitation de notre libre puissance par le politique ? Dans L'Esprit des lois, Montesquieu répond en tenant compte de la diversité des situations. ! ! Il n'y a d'action véritablement libre que grâce aux lois politiques L'intention majeure de Charles de Montesquieu (1689-1755) est de s'opposer à l'opinion courante qui envisage les lois civiles comme des obstacles à la liberté d'action. [...]
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