Locke, La défense de l'empirisme, Essai sur l'entendement humain, 1690, expérience, refus de l'innéisme
"Entre Platon et Locke il n'y a rien en philosophie" selon Voltaire.
Avocat de formation, John Locke s'intéresse à la philosophie en découvrant Descartes : sa réflexion s'élabore en partie contre les thèses cartésiennes. À l'inverse de Hobbes, il se situe plutôt dans l'opposition aux Stuart mais d'abord au parti tory. À partir de 1675, il vit surtout à l'étranger, d'abord en France, puis à partir de 1682 il est exilé en Hollande.
Il rentre en Angleterre en 1689 avec l'arrivée au pouvoir de Guillaume d'Orange. Ses oeuvres les plus importantes sont publiées en 1690.
[...] Locke pousse très loin son analyse en distinguant, pour ces deux catégories d'idées, des idées simples et des idées complexes toutes deux subdivisées en différents types, avant de proposer sa définition de la connaissance : connaître c'est établir une comparaison entre les idées qui sont dans l'esprit pour analyser leurs rapports et émettre un jugement. Plusieurs sortes de connaissances sont définies, les connaissances sensitive, démonstrative, intuitive etc. Sans entrer dans les détails de la réflexion de Locke, retenons que la raison, qui n'est pas une idée innée, est une faculté innée spécifique de la nature humaine, une raison qui fonctionne avec ses structures propres. L'empirisme de Locke n'est donc pas un sensualisme comme on pourra en rencontrer au XVIIIe siècle, avec Condillac en particulier (partie V). La portée de l'empirisme de Locke. [...]
[...] Locke : La défense de l'empirisme : Essai sur l'entendement humain L'homme (1632-1704) "Entre Platon et Locke il n'y a rien en philosophie" selon Voltaire. Avocat de formation, John Locke s'intéresse à la philosophie en découvrant Descartes : sa réflexion s'élabore en partie contre les thèses cartésiennes. À l'inverse de Hobbes, il se situe plutôt dans l'opposition aux Stuart mais d'abord au parti tory. À partir de 1675, il vit surtout à l'étranger, d'abord en France, puis à partir de 1682 il est exilé en Hollande. [...]
[...] De même ces idées, présentes dès la naissance, seraient les premières à se manifester à l'esprit, avant toute instruction, ce qui n'est pas le cas ; comment peut-on dire d'une idée qu'elle est innée alors qu'on la formule après avoir reçu une éducation ? L'idée d'infini elle-même n'a rien d'inné, elle n'est pas la marque d'un créateur infini sur sa créature finie ; elle provient de l'expérience simple de la mesure de l'espace, l'intelligence conçoit sans peine qu'une distance peut être doublée, triplée, quadruplée, etc., et ceci à l'infini. Locke veut montrer que l'esprit est une" tabula rasa" une ardoise vierge" ; avant d'entrer en relation avec le monde, l'esprit ne contient rien. Toutes nos connaissances n'ont qu'une seule origine : notre expérience. [...]
[...] La réflexion kantienne est ainsi annoncée. Une telle théorie peut apparaître décevante dans la mesure où elle induit que la Vérité échappe définitivement à l'homme, peut- être d'ailleurs celle-ci n'a-t-elle plus aucun sens pour lui. Mais elle implique surtout une morale politique : si les vérités innées universelles n'existent pas, la tolérance devient une valeur ; de plus, si l'homme n'est plus seulement une nature intangible à laquelle il se doit d'être fidèle, il devient une histoire à édifier qui engage sa liberté et sa responsabilité. [...]
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