Spinoza prône un déterminisme universel et constant. Il fonde son éthique sur une théorie unitaire de la Nature. L'action humaine s'avère elle-même déterminée ; toute chose est en Dieu produite par Dieu, seule cause libre.
De fait, « l'homme n'est pas un empire dans un empire », mais un élément fini de la Nature, élément qui n'est pas cause de soi ; il n'est pas une substance mais un mode de la substance divine (...)
[...] D'ailleurs, obéir n'est pas synonyme d'esclavage si le salut du peuple constitue l'impératif politique. L'Etat qui entend dominer les esprits est donc le plus violent des Etats. Voici, pour illustrer plus efficacement ces propos, une citation éclairante du Traité théologico-politique : Moins il est laissé aux hommes la liberté de juger, plus on s'écarte de l'Etat le plus naturel, et plus le gouvernement a de violence (chapitre 20). La limite de la liberté est de ne pas agir en créant un préjudice aux autres, et ne pas remettre en cause le pacte social. [...]
[...] C'est à la contrainte, à la servitude, et non à la nécessité que s'oppose donc la liberté. Spinoza propose alors de combattre la servitude (à savoir la dépendance à l'égard de causes internes ou externes qui n'entrent pas dans la constitution de notre nature) en comprenant les passions, en connaissant leurs causes : leur connaissance adéquate mène l'homme sur le chemin de la liberté et lui permet de parvenir à une véritable autonomie. En effet, la connaissance du rapport qui unit la Nature (ou Dieu, pour Spinoza) et l'homme, la compréhension de ce qui nous détermine accroissent notre puissance d'agir : en acceptant ce qui ne peut être changé, l'homme devient cause adéquate de ses affects, et les actes découlant de ceux-ci sont alors entièrement autodéterminés. [...]
[...] Il fonde son éthique sur une théorie unitaire de la Nature. L'action humaine s'avère elle-même déterminée ; toute chose est en Dieu produite par Dieu, seule cause libre. ~ Critique de la croyance commune en la liberté : le libre-arbitre est une illusion De fait, l'homme n'est pas un empire dans un empire mais un élément fini de la Nature, élément qui n'est pas cause de soi ; il n'est pas une substance mais un mode de la substance divine. [...]
[...] En effet, en vertu du droit naturel, chacun s'efforce, autant que possible, de persévérer dans son être c'est-à-dire d'exister et d'agir, d'exprimer son désira : ce droit doit par conséquent être conservé. Au demeurant, la fin de l'Etat est la liberté : l'Etat doit permettre à chacun de déployer en toute sécurité sa propre nature. Il est en fait institué afin que les hommes usent d'une raison libre et il apparaît ainsi comme le meilleur moyen pour libérer de toute contrainte l'accomplissement de ce que la nature rend nécessaire. [...]
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