Le terme « liberté » vient du latin « Liber » qui signifie libre, sans entraves, sans chaînes, par opposition à « servus », esclave.
Dans l'Antiquité, l'homme libre était celui qui ne subissait pas la domination physique d'un maître. Aujourd'hui, l'opinion ne réprouverait spontanément que la liberté en l'absence de contraintes.
Mais peut-on prouver la liberté ?
Il s'agit là d'étudier si la liberté peut être démontrée par des preuves, à travers les actes, les choix et les conséquences qu'elle implique. Mais comment la liberté ne pourrait-elle pas être prouvée ? Quels sont donc les éléments qui nous empêchent de prouver notre liberté ? (...)
[...] En arrêtant les sucreries ou le tabac, je contrôle mes désirs et ainsi prouve ma liberté. Cependant, nos actes sont déterminés par des causes dont ils en sont qu'un effet. Ce n'est donc pas en se soumettant à nos désirs ou en résistant que l'on prouve notre liberté. Je mange des bonbons par gourmandise, j'arrête par coquetterie. Les causes peuvent donc avoir une autre cause et ainsi à l'infinie. Spinoza le confirme d'ailleurs dans l'Ethique toute chose singulière, c'est à dire finie, dépend d'une autre cause, elle même finie et ainsi à l'infinie Quoique je fasse, il est impossible de prouver la liberté. [...]
[...] Et c'est donc grâce à nos choix et par la raison que l'on peut prouver la liberté. Cependant la liberté ne se prouve pas uniquement par les actes ou par les choix, elle se montre aussi par la possibilité morale et les droits que l'on dispose pour le faire. Il n'y a pas de liberté sans responsabilité. Pour prouver que l'on est libre, nous devons être entièrement responsables de nos choix et de nos actes. Bernard Shaw, un écrivain disait que la liberté signifie la responsabilité, c'est pourquoi la plupart des hommes la craignent Dès lors, la liberté peut parfois ne pas être mise en pratique à cause de la responsabilité qu'elle implique. [...]
[...] En utilisant notre libre arbitre, on prouve alors que l'on est libre de faire nos propres choix. Par ailleurs, Sartre pense que la liberté est la condition initiale de l'homme, et ce dernier est libre de se faire, il est projet. Dès lors, l'obstacle stimule notre liberté puisqu'il nous met en situation de devoir choisir, en connaissant les conséquences de nos choix. Face aux obstacles, en faisant preuve de réflexion, nous sommes libres de choisir et ainsi prouver notre liberté. [...]
[...] Par exemple ; je choisis d'aller voir ce film plutôt qu'un autre, ou de prendre ce dessert, alors qu'aucun ne me paraît préférable à l'autre, je fais usage de ma liberté d'indifférence .Descartes affirme dans Méditations Métaphysiques que la liberté d'indifférence est le plus bas degré de la liberté car ce n'est pas en se soumettant au hasard que l'on prouve notre liberté . Mais la liberté ne se prouve pas seulement par les actes. On peut aussi prouver la liberté par un choix raisonné et raisonnable. En réfléchissant, en se questionnant, on peut choisir ce qu'il y a de mieux et penser aux conséquences, grâce à notre libre arbitre. Le libre arbitre est la puissance que nous avons qui nous permet de choisir ou de ne pas choisir. [...]
[...] En tant que sujet doué de raison, Kant pense que l'homme est libre de décréter aux lois auxquelles il obéira. Ainsi, la loi morale n'est pas une loi extérieure à laquelle on se soumet, mais une loi que l'homme s'impose à lui même, en tant qu'être raisonnable. En ce sens, la liberté kantienne est autonomie. Ce n'est pas en transgressant les lois que l'on prouvera la liberté, car être libre, c'est agir de telle sorte que mon action puisse servir d'exemple à autrui. Enfreindre les lois n'est donc pas une attitude morale et responsable. [...]
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