Dans l'Antiquité, les anciens concevaient l'homme libre par opposition à l'esclave, dans un contexte historique influencé par l'esclavage : est donc libre celui qui ne subit pas la domination physique d'un maître, comme le stoïcisme, celui qui s'en affranchit, en privilégiant une liberté spirituelle dans laquelle le corps et son traitement sont choses étrangères à nous. La première définition de la liberté est donc l'absence de contraintes, la liberté de faire ce que l'on veut, à condition d'être un homme libre. La liberté est l'absence d'obstacle tout comme la chute dite « libre » d'un corps est celle qui ne rencontre pas d'opposition. Dans ce cas l'animal aussi est libre. Il agit spontanément sans contraintes sociales. Mais ce serait une confusion entre instinct et intention, besoin et volonté.
Pour les Modernes, cette conception apparaît très restreinte : la liberté s'entend soit comme un libre arbitre (pouvoir de choisir), soit comme une capacité d'agir en connaissant les causes (obéissance consentie à une loi
Paul Valéry dit que la liberté « est un mot qui chante plus qu'il ne parle ». C'est un appel à l'émancipation, à la lutte contre toutes les entraves. La liberté est-ce le pouvoir de choisir ou la soumission volontaire à une loi ? Se sentir libre, est-ce être libre ? L'homme n'est-il pas l'objet de luttes internes qui aliènent sa liberté ?
[...] La liberté est donc la condition initiale de l'homme, pense Sartre. L'obstacle stimule notre liberté parce qu'il nous met en situation de devoir choisir. Sartre : nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'occupation allemande Volonté et liberté deviennent synonymes. La liberté Sartrienne s'oppose à la contrainte, mais aussi au déterminisme. II) Liberté et raison ( Les limites du libre arbitre Une coïncidence entre le désir intérieur et une extériorité sans résistance se réalise rarement dans les faits. L'homme est contraint par la nature (il est soumis au déterminisme de la nature) ; par la société, l'état (qui détient le monopole légitime de la contrainte (la limite de ma liberté est la liberté de l'autre) ; par lui-même (l'inconscient). [...]
[...] Il l'échange contre une liberté qui repose sur l'obligation de soumettre la volonté particulière à la volonté générale qui doit en tenir compte. C'est pourquoi on n'échange pas notre liberté contre de la sécurité (selon Hobbes). Rousseau nous met en garde contre toute forme de servitude volontaire, comme l'avait déjà fait La Boétie. ( La liberté n'est jamais définitivement acquise Dès sa naissance, la liberté de l'homme est menacée : le fait de vivre en société est la première menace. [...]
[...] III) Liberté et responsabilité ( Le postulat de la liberté Pour le Stoïcien Epictète c'est folie de vouloir que les choses arrivent comme nous les avons pensées. Les désirs téméraires ne sont que caprice et fantaisie. La liberté consiste à vouloir que les choses arrivent non comme il te plaît mais comme elles arrivent Au fond, il est difficile de dissocier liberté intérieure du sujet et liberté extérieure du citoyen. Il est peut-être un devoir de liberté qu'il faut exercer pour nos semblables, malgré le déterminisme auquel nous sommes soumis. La liberté est un postulat nécessaire pour fonder la morale. [...]
[...] Il n'y a pas de liberté de sans connaissance. Descartes reprend cette idée : plus on connaît plus on est libre Selon Kant, l'homme est soumis aux lois naturelles (comme la loi de la gravitation des corps), et en ce sens il n'est pas libre. En revanche, en tant que sujet doué de raison, il est libre de décréter les lois auxquelles il obéira. La loi morale est donc une loi que l'homme, en tant qu'être raisonnable, s'impose à lui-même. [...]
[...] ( La liberté est-ce le pouvoir de choisir ou la soumission volontaire à une loi ? ( Se sentir libre, est-ce être libre ? ( L'homme n'est-il pas l'objet de luttes internes qui aliènent sa liberté ? Seul l'homme est libre ( La liberté comme spontanéité de l'agir La première définition de la liberté est donc l'absence de contraintes, la liberté de faire ce que l'on veut, à condition d'être un homme libre. La liberté est l'absence d'obstacle tout comme la chute dite libre d'un corps est celle qui ne rencontre pas d'opposition. [...]
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