Admettons que la liberté soit inaliénable, je ne peux y renoncer, et on ne peut pas non plus me la retirer. Or, la vie sociale suppose un renoncement à une certaine forme de liberté (liberté naturelle) pour accéder à une autre forme. Par ailleurs, le maintient de l'ordre sociale suppose l'existence d'une instance autorisée à limiter les libertés individuelles pour assurer sa pérennité. Par ailleurs, la question paraît incongrue dans la mesure où l'esclavage existe encore dans certaines régions du monde (...)
[...] On peut donc me priver de liberté au nom de la loi, au nom du bien de tous, et en fonction de certains codes qui auront été élaboré par tous à cet effet mais est ce vraiment de renoncement ou de privation de liberté dont il est question ? Il est difficile de concevoir qu'on puisse librement renoncer à sa liberté. Ce serait concevoir la liberté comme un bien extérieur que l'on pourrait donner. Or, la liberté est une puissance du moi dont on ne peut se débarrasser. [...]
[...] Nous pourrons alors déterminer si la liberté est inaliénable qu'est ce que la liberté ? est libre celui qui n'est soumis a aucune contrainte. La liberté se définit alors comme possibilité d'action. Je peux faire telle ou telle chose, rien ne m'en empêche, je suis libre d'agir. Mais la liberté suppose l'existence d'une volonté qui veut agir. La volonté nous permet d'effectuer des choix, de prendre des décisions. La liberté est donc fondamentalement humaine car elle nécessite la réflexion, la conscience, la délibération. [...]
[...] Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplait aux autres, et cela ne s'appelle pas un état libre. La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui, elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la notre. Jean-Jacques Rousseau Lettres écrites de la montagne Gallimard 1978 il n'y a donc point de liberté sans lois. Jean-Jacques Rousseau Lettres écrites de la montagne Gallimard 1978 le champ où la liberté a toujours été connue, non comme un problème certes, mais comme un fait de la vie quotidienne, est le domaine politique. [...]
[...] La privation de liberté est privation de liberté d'action mais pas privation de liberté de penser En guise de conclusion : L'aliénation possible de la liberté n'est qu'une apparence. Si la liberté se définit primitivement comme absence de contrainte et liberté d'action, elle ne saurait se limiter à cela. Dans la mesure où la liberté est expression de la volonté, elle traduit la liberté en liberté de penser, liberté qui ne peut en aucun être aliénée car elle procède d'un mouvement intérieur, impénétrable pour l'autre dans la mesure où je ne l'exprime pas. [...]
[...] La liberté est-elle inaliénable ? Analyse des termes du sujet : Liberté : peut se traduire par indépendance, absence d'entrave ; l'autonomie en tant que détermination des principes qui régissent nos actions, la liberté économique Inaliénable : qui ne peut pas être aliéné, c'est-à-dire altéré dans la totalité ou en partie par des liens, c'est-à-dire par des contraintes. Explication de la problématique : Admettons que la liberté soit inaliénable, je ne peux y renoncer, et on ne peut pas non plus me la retirer. [...]
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