- Description d'un monde parfaitement rationnel tout en garantissant la liberté de l'homme : Si tout est déterminé par avance, l'homme n'est cependant pas abandonné à la fatalité d'un monde indifférent au bien et au mal : Lien entre l'édification d'une connaissance rationnelle de la nature et l'idée d'un monde moralement bon créé par dieu
- Foi et raison ne s'opposent pas : la rationalité des phénomènes naturels est témoin de la bonté et de la grandeur divines
[...] Toutefois, nous n'aurons jamais de connaissance claire et distincte, contrairement à ce que prétend Descartes, car seul Dieu peut se représenter parfaitement le monde Chaque monade exprime le monde entier, mais l'expression est plus ou moins parfaite selon le point de vue de la nomade Les plantes et les bêtes reflètent le monde, mais les hommes sont capables d'une expression plus parfaite de l'univers car l'âme humaine est rationnelle, à la différence de celle des végétaux et des bêtes 5 L'acquisition de la connaissance 5.1 Les idées innées et l'expérience - Leibniz cherche une voie intermédiaire entre l'innéisme de Descartes (l'esprit contient dès le départ des connaissances) et l'empirisme de Locke (la connaissance s'acquiert par l'expérience) Si nos idées sont innées (les premiers principes de la connaissance appartiennent à l'âme humaine), nous n'avons cependant pas nécessairement et immédiatement conscience de leur présence à notre esprit. [...]
[...] - Philosophes de l'Antiquité : Substance = Réalité d'une chose, de ce qui fait son être - Leibniz : Substance = Individualité, tout être est original et singulier, le monde est constitué d'une composition d'êtres parfaitement irréductibles et autonomes Rien n'est identique, toute chose se distingue d'une autre Pour désigner sa conception de l'être, Leibniz forme le terme de monade (du grec monas, solitaire La monade contient en elle tous ses attributs (passés, présents et futurs) = Hermétique à ce qui lui est extérieur sans porte ni fenêtre sur le monde et est caractérisée par une certaine puissance d'agir (force active qui produit ses effets sans être influencée par l'extérieur) L'activité de la monade est spontanée, i.e pas d'autre cause qu'elle-même = Exprimer son intériorité, mais il ne s'agit pas d'une expression de soi qui relève d'un arbitraire de l'opinion Chaque monade enveloppe en elle-même le monde entier, mais elle ne peut exprimer l'infini clairement et distinctement : elle exprime donc le monde de son point de vue selon une loi parfaitement déterminée (image du théâtre) Comment notre pensée peut-elle représenter adéquatement le monde? [...]
[...] L'expérience est l'occasion de prendre conscience ou d'apercevoir les idées virtuellement présentes dans notre âme = Première occurence de l'hypothèse de l'inconscient 5.2 La définition de la vérité - La présence de la chose à l'esprit ne suffit pas à rendre compte de sa vérité Nécessité de démontrer la possibilité logique d'une chose pour déterminer sa vérité : la non-contradiction des prédicats exprime la possibilité et donc la vérité de la chose Vérités de fait, vérités contingentes = Découvertes par les sens et l'expérience Vérités de raison, vérités nécessaires = Découvertes par l'analyse de la proposition la maison d'à côté est habitée par un célibataire roux et par sa femme obèse est fausse car être la femme de et célibataire sont des prédicats d'emblée contradictoires) Vérités mathématiques - Principe de raison suffisante = Toute existence a nécessairement une raison, la réalité n'est pas absurde, Dieu n'a pas créé le monde sans raison 5.3 La compréhension des causes finales - Le principe de non-contradiction ne suffit pas à la connaissance du monde, qui ne se limite pas à la logique, car le monde est une création de Dieu Second principe à prendre en compte = Principe du choix le meilleur, critère moral indispensable à la connaissance du monde en plus du critère logique - L'analyse des choses et les rapports de causalité entre les choses ne nous permettent pas de comprendre la raison de leur existence = Les causes finales sont nécessaires à la compréhension des causes efficientes La raison de chaque existence est un choix divin La nature et ses lois n'ont de sens que relativement à la volonté divine, les causes efficientes qui régissent l'ordre du monde n'ont de sens que par rapport au projet divin = L'ordre du monde est un ordre voulu par Dieu 5.4 L'harmonie préétablie - Une voiture emboutit une autre voiture à la sortie d'un parking L'évènement n'est pas dû au hasard, mais aux lois déterminant les monades des deux conducteurs = Harmonie préétablie entre les monades par laquelle Dieu règle leurs relations Fatalisme déguisé? [...]
[...] - Descartes : Dieu non trompeur comme garantie de la correspondance entre nos représentations et la réalité Dieu ne peut nous tromper sur l'existence des choses qui nous entourent - Leibniz : Théorie de l'expression L'extérieur devient une expression de notre intériorité, donc pour connaître le monde, il s'agit de développer et d'analyser le contenu de son âme. [...]
[...] Leibniz (1646-1716) - Description d'un monde parfaitement rationnel tout en garantissant la liberté de l'homme Si tout est déterminé par avance, l'homme n'est cependant pas abandonné à la fatalité d'un monde indifférent au bien et au mal = Lien entre l'édification d'une connaissance rationnelle de la nature et l'idée d'un monde moralement bon créé par dieu Foi et raison ne s'opposent pas : la rationalité des phénomènes naturels est témoin de la bonté et de la grandeur divine 1 Foi et raison au XVIIe siècle - Descartes : L'autorité de la raison vient contester celle de la foi L'homme peut accéder à la vérité en suivant une méthode rationnelle vigoureuse et par un simple effort de sa volonté = Homme libéré de la servitude, mais menace de la foi en Dieu - Pascal s'oppose aux prétentions de la raison à tout démontrer - Malebranche, Spinoza : Raison = Accès privilégié à Dieu 2 Leibniz contre Descartes - Descartes : Il faut considérer comme vrai ce que la raison reconnaît de manière évidente comme tel Leibniz : Le critère de la connaissance n'est plus la clarté et la distinction, mais la non-contradiction = Démontrer la vérité d'une affirmation, c'est en montrer la possibilité - Descartes : Nature définie comme une machine régie par un ensemble de mécanismes Leibniz, qui s'oppose à la réduction des corps à des principes mécaniques = Chaque corps est déterminé par un principe d'action appartenant à sa nature, la force. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture