Il est intéressant de constater que la traduction espagnole du mot « bonheur » est « ilusión ». Est-ce pour autant que cela doit nous mener à considérer le bonheur comme un ensemble d'illusions ? Ainsi on pourrait dire que l'Homme se croit heureux mais qu'en réalité, il ne l'est pas.
Dans ces conditions celui qui se dit heureux est dans l'erreur car son impression de bonheur n'est pas le fruit d'un raisonnement fondé mais s'appuie sur un sentiment, sur une croyance. Dans le même temps, on peut voir à travers la croyance une menace au bonheur : en effet, l'Homme qui découvre que ses croyances rendent son bonheur illusoire subit un profond bouleversement (...)
[...] C'est par exemple le cas pour ceux qui peuplent la Caverne de l'Allégorie de la Caverne de Platon. Ainsi, la croyance leur permet d'être heureux, même si dans la réalité, ils ne le sont pas vraiment. La croyance peut donc apporter un bonheur bien souvent illusoire mais peu importe car beaucoup s'en contentent. Par conséquent, bien que parfois la croyance amène une forme erronée du bonheur, elle se révèle être une voie pour accéder à un bonheur plus ou moins authentique. [...]
[...] En outre, la définition du bonheur, propre à chaque individu, peut changer au cours de sa vie : de fait, se fier aux croyances est souvent insuffisant pour s'affirmer heureux. Il faut donc plutôt se fier à la raison. Tout Homme ne peut être heureux tout au long de sa vie. La vie de chacun est constituée de hauts et de bas. Or si l'on se fie aux propos de Parménide, le philosophe de l'être, le changement est illusoire et n'existe pas. Cela signifierait que si l'on nait heureux, on l'est durant toute sa vie, de même si l'on est malheureux. [...]
[...] Philosophie : Le bonheur relève-t-il de la croyance ? Il est intéressant de constater que la traduction espagnole du mot bonheur est ilusión Est-ce pour autant que cela doit nous mener à considérer le bonheur comme un ensemble d'illusions ? Ainsi on pourrait dire que l'Homme se croit heureux mais qu'en réalité, il ne l'est pas. Dans ces conditions celui qui se dit heureux est dans l'erreur car son impression de bonheur n'est pas le fruit d'un raisonnement fondé mais s'appuie sur un sentiment, sur une croyance. [...]
[...] Il en est de même pour ceux qui croient en Dieu. Ce n'est pas leur raison, mais une croyance, une conviction personnelle qui fait qu'ils croient en Dieu. Or la vie contemplative qu'ont choisie les moines par exemple semble être le stade le plus abouti du bonheur, loin devant ceux qui vivent de jouissance perpétuelle ou qui recherchent les honneurs pour être heureux. Ici, croyance et bonheur semblent donc former un ensemble cohérent. Enfin, nombreux sont ceux qui se croient heureux mais qui ne connaissent pas un bonheur réel. [...]
[...] Dans ces conditions, le bonheur ne relève pas de la croyance mais est inhérent à l'Homme heureux. A travers ce raisonnement, on peut donc mettre en évidence le fait que pour ceux qui se satisfont d'un bonheur de piètre qualité, le bonheur relève de la croyance. Mais dès qu'il s'agit de connaître un bonheur authentique, un véritable sentiment de plénitude, se contenter de croyances ne suffit plus. Pour ceux en quête de ce bonheur, la raison doit reprendre le dessus et dominer les sentiments pour pouvoir mener dans les meilleures conditions l'Homme vers le bonheur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture