Justice et loi, fiche de philosophie de 4 pages
Le sujet, en parlant de ce qui nous « pousse » a être juste, insiste sur cette contrainte que représente pour nous la justice et sur le fait qu'autre chose est nécessaire pour que nous nous y soumettions, qu'il s'agisse d'une influence, d'une obligation ou d'un intérêt. Mais dans ce cas, si l'homme juste n'est juste que par contrainte, peut-on encore le dire juste ? Si j'agis droitement pour la seule raison que j'y suis forcé, ne suis-je pas comme l'homme injuste qui, spontanément, n'agit qu'en fonction de son intérêt égoïste ? Nous verrons que la justice est d'abord fille des passions et qu'elle est en elle-même une vertu impuissante ; nous verrons ensuite que pour cette raison la justice n'est rien d'autre qu'une convention réformable dont la validité est limitée dans l'espace et le temps ; enfin, nous critiquerons ce point de vue en montrant qu'il est nécessaire de poser l'existence d'une justice naturelle, d'une justice en soi, pour rendre possible un droit universel et l'évaluation des diverses conceptions du juste et de l'injuste.
I. Introduction à la notion
II. La justice, fille des passions
a) Le regard d'autrui, garant de la justice
b) La nécessité de la terreur
c) La loi comme ruse du faible
III. La justice comme convention : le relativisme juridique
a) La relativité du droit positif
b) La nature contractuelle de la loi
IV. L'idée d'une justice universelle : le droit naturel
a) L'exigence d'une norme supérieure
b) Droit naturel et droits de l'homme
[...] Tout homme qui recevrait le pouvoir de se rendre à sa guise invisible à autrui, chercherait immédiatement à devenir roi et commettrait sans vergogne l'injustice ; il serait immédiatement libéré de cette pression morale qui fait peser sur lui le regard de l'autre, suggérant par là que l'âme humaine est naturellement injuste et tyrannique. Thèse de Glaucon : Ce qui nous rend juste est que l'on est vu par les autres. Même l'homme le plus juste aurait la tentation d'être injuste dans une situation d'invisibilité par rapport à autrui. [...]
[...] Que nous suivions les lois de notre pays ? c'est-à-dire cette mer flottante des opinions d'un peuple ou d'un prince, qui me peindront la justice d'autant de couleurs et la refermeront en autant de visages qu'il y aura en eux de changement de passion ? Je ne puis pas avoir le jugement si flexible. Quelle bonté est-ce que je voyais hier en crédit*, et demain plus, et que le trait d'une rivière fait crime* ? Quelle vérité que ces montagnes bornent*, qui est mensonge au monde qui se tient au- delà ? [...]
[...] La terreur produit une soumission psychologique qui empêche d'agir librement car le risque d'être exécuté est présent à tout instant et en tous lieux. La loi comme ruse du faible. Support texte : Maintenant écoute* ce que je me suis chargé d'exposer d'abord, c'est-à-dire quelle est la nature et l'origine de la justice. On dit que, suivant la nature*, commettre l'injustice* est un bien, la subir, un mal, mais qu'il y a plus de mal à la subir que de bien à la commettre. [...]
[...] La justice comme convention : le relativisme juridique La relativité du droit positif. La justice n'est pas une notion aussi uniforme qu'il le semble : si être juste, c'est respecter la justice, le contenu de celle-ci est soumis à la plus grande variabilité et n'est réductible à aucun contenu universel. Etre juste, dans ce cas, ce n'est rien d'autre que respecter le Droit positif d'un pays, c'est-à-dire l'ensemble des lois qui ont été instituées sur ce territoire et n'ont de valeur que dans les strictes limites de son espace. [...]
[...] La Justice et la Loi I. Introduction à la notion Le juste et l'injuste constituent une distinction fondamentale pour juger les actions des hommes. Pourtant, la justice ne semble pas être un mobile* suffisant de l'action ni que la visée du juste soit la motivation réelle des actions que l'on dit être telles. *mobile : ce qui incite à agir Pb : Qu'est-ce qui nous pousse à être juste ? Le sujet, en parlant de ce qui nous pousse a être juste, insiste sur cette contrainte que représente pour nous la justice et sur le fait qu'autre chose est nécessaire pour que nous nous y soumettions, qu'il s'agisse d'une influence, d'une obligation ou d'un intérêt. [...]
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