Est considéré comme légal ce qui est conforme aux lois. Ainsi que ce qu'elles n'interdisent pas. Les difficultés apparaissent lorsque le simple respect des lois ne garantit pas la justice, cette opposition entre le devoir intime d'une personne particulière et les prescriptions de la loi au nom d'un intérêt supérieur à la cité s'illustrent dès l'antiquité dans les tragédies, tel est le cas d'Antigone, partagée entre deux obligations : enterrer son frère défunt ou respecter la loi du roi Créon qui pour des raisons politiques interdit son inhumation. Antigone décide de transgresser les lois de la cité pour respecter ces liens du sang qui la rattachent à son frère par une loi qu'elle considère comme morale voire divine. Antigone sait qu'elle s'expose à une condamnation à mort si elle résigne. Toutefois, cette issue finale est présentée comme un moyen peu satisfaisant de résoudre le problème entre l'exigence de justice et celle du droit.
[...] On ne peut exercer ses droits, c'est-à-dire ses libertés sans obéir à des lois. Celles-ci rendent possibles les droits par le devoir qu'elle prescrit aux autres. Ce système de droit et de devoir nous permet de vivre ensemble, librement et en bonne indulgence. C'est l'opposé de l'anarchie négative (loi de la jungle). Le droit que décrit Kant est la limitation de la liberté de chacun à la condition que son accord avec la liberté de tous en tant que celle-ci est possible selon une loi universelle (citation d'Emmanuel Kant, l'allemand du XVIIIe siècle). [...]
[...] L'Histoire fournit de nombreux exemples où le respect de la loi positive devient injuste, voire criminel. Tels que les lois nazies, de l'esclavage. La justice consiste au contraire à lutter contre des lois injustes, c'est la raison pour laquelle il faut à la fois un système qui impose le respect des lois tel que le droit pénal. Et il faut à la fois moraliser le droit c'est-à-dire mettre en évidence les normes qui permettent de vérifier si le droit est juste. [...]
[...] Justice et légalité Est considéré comme légal ce qui est conforme aux lois. Ainsi que ce qu'elles n'interdisent pas. Les difficultés apparaissent lorsque le simple respect des lois ne garantit pas la justice, cette opposition entre le devoir intime d'une personne particulière et les prescriptions de la loi au nom d'un intérêt supérieur à la cité s'illustre dès l'antiquité dans les tragédies, tel est le cas d'Antigone, partagée entre deux obligations : enterrer son frère défunt ou respecter la loi du roi Créon qui pour des raisons politiques interdit son inhumation. [...]
[...] Le paradoxe ressort si l'on comprend que la force n'est pas le motif des actions, mais la sanction d'une transgression. Cela implique que la force soit proportionnée à l'infraction et d'autre part que son usage ne soit pas arbitraire, mais décidé par une puissance impartiale avec équité. C'est alors qu'elle représente la force publique. En effet, seule une autorité commune peut dépasser les rapports de force individuels et faire respecter le même droit pour tous. Telle est la fonction de l'État. [...]
[...] En effet, l'obéissance produite par la force est une contrainte ou une prudence non pas une obligation morale ni un devoir. La preuve c'est que l'on n'est pas obligé de continuer d'obéir à la force dès lors qu'on peut échapper à sa menace. D'autre part puisque la force n'a nul besoin du droit pour s'exercer, le droit n'ajoute rien à la force en droit. La force masque sa fragilité sous l'apparence du droit. En s'exerçant, la force prouve son fait et non son droit. [...]
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