Idée de progrès, Comte, Condorcet, Kant, Hegel, D'Alembert, progrès scientifique, amélioration
Aragon, Le Roman inachevé : « Vous direz ce que vous voudrez, mais le progrès c'est le progrès » Le refrain qui revient dans le poème change : « pour un progrès c'est un progrès », on finit par « il y a progrès et progrès ». Une série d'allusions sont développées : changements techniques, changements des idées mais aussi les événements récents. Tout y mélangé, la fin du texte est dubitative. Tous les progrès ne sont ils pas situés sur le même plan ? Mais comment distinguer les différents progrès ? Où peut on situer le progrès si aucuns de ceux que l'on vient de mentionner ne correspond à un progrès indubitable.
[...] Un progrès se mesure par l'utilité qu'il apporte : la machine à vapeur ne fut une invention décisive que lorsque l'on sait l'utiliser. Il y a un progrès que l'on peut mesurer en termes de rentabilité, d'efficacité En art, il n'y a pas de progrès car aucun critère ne peut le mesurer. Le seul critère appréciable est celui de la technique : une technique peut être moins dispendieuse qu'une autre. Le progrès suppose une échelle temporelle. Qui dit technique dit invention, dit innovation ! [...]
[...] Si en matière scolaire on peut se placer dans un domaine, progresser, pourquoi n'en serait il pas de même à l'échelle de l'humanité ? On peut scinder les différents secteurs : ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de progrès éthique qu'il n'y a pas de progrès global, comme dans le domaine technique. Cela laisse entière la question du progrès d'ensemble. La transition de l'exemple de l'élève à l'ensemble de l'humanité semble difficile à accomplir d'un coup : il doit y avoir des intermédiaires pour permettre de relier l'un à l'autre. [...]
[...] D'une part, nous ne renoncerions pour rien au monde à ce que nous considérons comme les acquis de la civilisation, qui forme un louange du progrès, d'autre part on retrouve les échecs de ce progrès (marques de cruauté y compris parmi les sociétés démocratiques, la consommation de produits dont la supériorité sur les précédents n'est pas visible) ! où est le progrès ? Nos représentations du progrès ne semblent pas compatibles entre elles, notre compréhension du progrès est brouillée : parlons nous toujours la même chose ? 1. Le progrès 2. L'extension de la notion de progrès fait difficulté : on peut appliquer de progrès à des domaines différents et les représentations que l'on s'en fait ne sont pas les mêmes selon les domaines 3. [...]
[...] Sous quelles conditions peut on se réclamer d'une idée de progrès ? Le terme progrès vient du latin progredior, qui signifie marcher en avant (contraire de regredior, marcher à reculons). Le progrès, dans cette acceptation large, peut être compris comme un changement, une mutation, une évolution ; il est donc une transformation au sens large du terme mais l'important est de ne pas réduire la notion de progrès aux autres même si elle leur est apparentée. Aller de l'avant, dans le sens neutre du terme : les progrès de la maladie ont été foudroyants mais cela ne correspond pas vraiment à une amélioration. [...]
[...] L'état des sociétés a considérablement été modifié ; on acquiert sur des périodes limitées la possibilité de mesurer un progrès. Jusqu'où peut on améliorer une invention technique ? Quand laisse-t-elle place à une autre invention ? On peut rendre une voiture plus sûre, augmenter son confort = améliorations mais à un moment on va passer à autre chose, à un objet technique nouveau. Des critères permettent d'apprécier le progrès, comme la diversification. On peut concevoir le progrès comme interne (amélioration progressif du modèle initial) mais aussi progrès externe (la machine à vapeur s'insère dans un mode de production). [...]
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