L'hypocrisie est un vice qui consiste à déguiser son véritable caractère par le biais de la parole.
L'homme feint des opinions ou des vertus qu'il ne possède pas.
Pour La Rochefoucauld, « l'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu ».
Le terme hypocrisie vient du grec et signifie jeu de l'acteur. L'hypocrisie semble donc être comme un masque que l'homme utilise pour dissimuler son être.
Peut-on alors remettre en question la dualité être/paraître ?
I. Pourquoi l'hypocrisie ?
A. Les règles sociales
Pour permettre l'intégration et la réussite des individus, la société impose des règles notamment des règles morales : l'individu qui veut garder sa bonne situation. C'est le cas du courtisan, et cette volonté de garder sa position sociale est dénoncée par La Fontaine au XVIIe siècle (« obsèques pour une lionne », « Les animaux malades de la peste » dans Fables) et par Racine (Britannicus). Dans ces oeuvres, les êtres sont obligés de flatter.
Toutes les motivations des hypocrites sont condamnées par la société :
- La cupidité avec Tartuffe de Molière
- Les opinions politiques désavouées comme dans Le Rouge et le Noir de Stendhal où Julien Sorel est bonapartiste
- Les crimes (comme dans Hamlet de Shakespeare avec Claudius qui tue son frère, le père d'Hamlet)
- La sensualité (Tartuffe) (...)
[...] Pour conclure, l'hypocrisie est le défaut social par excellence, elle révèle que l'homme est avant tout un être social : il est forgé par les rôles que lui impose ou que lui propose la société (comme L'enfant sauvage le film de Truffaut ou l'œuvre Les enfants sauvages de Malson), et l'homme est également contraint de respecter en apparence les règles du jeu pour le bon fonctionnement de la société. L'hypocrisie n'est donc pas toujours un vice, comme le montre sa forme atténuée, la politesse. Mais alors pouvons-nous échapper à l'hypocrisie ? Pour Machiavel, c'est impossible, même la toute puissance a besoin d'hypocrisie. [...]
[...] La distinction entre l'être et le paraître Le langage permet de séparer l'être et le paraître car, en tant que médiation, le langage peut m'aider à déguiser ma pensée au lieu de la dévoiler. Rousseau a notamment dénoncé cette distorsion entre l'être et le paraître et a tenté d'atteindre autrement une certaine transparence dans La transparence et l'obstacle : par le regard, la musique Le langage est donc essentielle à l'hypocrisie, seul l'homme peut être hypocrite car il est le seul a pouvoir distinguer l'être et le paraître, or le paraître est un masque. Cependant, ce masque peut se confondre avec la réalité. Je peux par exemple paraître bienveillant et l'être réellement. II. [...]
[...] L'hypocrisie est elle condamnable ? L'hypocrisie est un vice qui consiste à déguiser son véritable caractère par le biais de la parole. L'homme feint des opinions ou des vertus qu'il ne possède pas. Pour La Rochefoucauld, l'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu Le terme hypocrisie vient du grec et signifie jeu de l'acteur. L'hypocrisie semble donc être comme un masque que l'homme utilise pour dissimuler son être. Peut-on alors remettre en question la dualité être/paraître ? [...]
[...] A la fin, il possède les trois figure de la débauche : Maintenant, j'aime le vin, le jeu, les filles B. L'hypocrisie est un vice possédé et non un masque L'hypocrisie est présentée comme le vice suprême par Molière. Juste après avoir été censuré pour son œuvre Tartuffe par les faux dévots, Molière s'attaque à leur hypocrisie avec la figure de Don Juan dans son œuvre Dom Juan. En effet, bien que Don Juan possède de nombreux vices, l'hypocrisie est le dernier vice et c'est celui-ci qui le condamne à la mort. [...]
[...] De plus Don Juan (acte scène fait un éloge paradoxal de l'hypocrisie qu'il assimile à une vertu en le considérant comme un vice à la mode III. L'hypocrisie est le propre de l'homme Cet exemple de Lorenzaccio montre que les différents rôles que nous prenons en société façonnent notre être et modifie donc notre personnalité. De même Sartre pense que l'existence précède l'essence dans L'existentialisme est un humanisme, c'est-à-dire que nous sommes ce que nos actes font de nous. Cette idée est aussi illustrée par Shakespeare dans sa pièce As you like it dans laquelle un personnage affirme all the world's a stage Ainsi la vie se confond avec la scène. [...]
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