Philosophie mal
Dissertation philosophique entièrement rédigée sur le thème du mal
[...] Il est naturellement exposé au mal par la vie en société, mais n'est pas mauvais par nature. Les Ames fortes proposent une vision beaucoup plus sombre d'une nature humaine spontanément prédisposée au mal. Sans se préoccuper de théologie, Jean Giono reprend l'idée d'une origine humaine du mal dans Les Ames fortes, qui présente un tableau très noir des raisons du surgissement du mal. Il naturalise le mal présent dans le monde en l'attribuant à l'homme : le mal n'est pas un accident dans l'ordre du monde, mais il épouse le cours naturel d'un univers dominé par la volonté humaine. [...]
[...] Il y avait dans cette ville un hospice pour les prosélytes : il y fut admis. En l'instruisant sur la controverse, on lui donna des doutes qu'il n'avait pas, et on lui apprit le mal qu'il ignorait : il entendit des dogmes nouveaux, il vit des mœurs encore plus nouvelles ; il les vit, et faillit en être la victime. Il voulut fuir, on l'enferma ; il se plaignit, on le punit de ses plaintes : à la merci de ses tyrans, il se vit traiter en criminel pour n'avoir pas voulu céder au crime. [...]
[...] Il est donc possible d'échapper au mal : il suffit de s'efforcer d'une part de retrouver l'état de nature dans lequel l'homme était fondamentalement bon, et qui subsiste comme un paradis perdu enfoui au plus profond de lui-même ; d'autre part, il s'agit, contre les égarements produits par la raison, de remettre au premier plan la conscience, seule capable de discriminer entre bien et mal et donc de servir de guide à l'homme dans sa vie pratique. Notre nature primitive, qui est bonne, demeure, mais elle est cachée. [...]
[...] Sorti de l'état d'innocence et de paix qui était le sien, il se trouve confronté aux désordres du monde qui le poussent vers la haine de soi et d'autrui. Heureusement, sa rencontre avec le vicaire le sauve ; ce n'est pas le cas de Macbeth, qui ne reçoit d'aide de personne pour le sauver. Son ambition dévorante, son désir de régner sur la société le poussent à commettre le régicide qui fait de lui un criminel que plus rien de peut ramener sur le droit chemin. [...]
[...] Le personnage reprend l'idée, chère au philosophe anglais Th. Hobbes, que l'homme est un loup pour l'homme et qu'il est donc naturellement prédisposé à chercher à nuire à ses semblables. C'est le même genre de doctrine inconsciente qui préside à la présentation du personnage de Lady Macbeth, qui apparaît pour la première fois sur scène comme un être prêt à tout, qui saisit l'occasion de la prophétie pour accomplir son ambition destructrice. I.2 Les passions, ou le ver est dans le fruit Indépendamment de la question de la nature de l'homme, tout semble converger vers une vision pessimiste de l'homme responsable du mal : dans la vie courante, les passions humaines sont le premier vecteur du mal et il est particulièrement difficile d'y résister. [...]
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