Société dans laquelle c'est le tout et la règle de constitution du Tout qui détermine les parties de ce Tout, et donc qui détermine la place, le rôle, la fonction des individus. L'Inde traditionnelle est considérée comme le modèle de société holiste, avec son système des castes, décrit et analysé par l'anthropologue Louis Dumont. Dans ce système des castes, chacun à sa naissance reçoit les signes de son appartenance et son destin social est préalablement fixé ; par exemple, des fonctions lui sont interdites ou lui reviennent par priorité (...)
[...] En conséquence, une société individualiste présente cette caractéristique que les individus ont plus d'être que le Tout. Climat ontologique. SI les individus se délient les uns des autres, le Tout se délie, alors que dans une société holiste, la contrainte du Tout s'exerce sur chacun. Dans l'imaginaire des sociétés individualistes, la société est l'œuvre des individus. Le contrat : la conception contractuelle de la société est une conception typiquement individualiste. Alors que dans une société holiste, nous faisons acte d'allégeance, sacralisation de la société. Désacralisation lorsqu'on met l'accent sur l'individualisme. [...]
[...] Dans une société holiste, le Tout l'emporte sur les parties, en d'autres termes, il y a un climat ontologique du Tout sur les éléments : le Tout a plus d'être que les éléments. Une société holiste se distingue donc fondamentalement d'une société individualiste : société dans laquelle, en principe, les individus déterminent par eux-mêmes leur place, leur rôle, leur fonction et leur trajectoire social. Si dans une société holiste, par exemple, certaines unions (amicales, sexuelles, matrimoniales, en revanche, en principe, n'importe qui peut passer réunion avec n'importe qui. [...]
[...] La méthode sera donc descriptive individualiste. Illustration : Éthique protestante et esprit du capitalisme. En analysant quelques éléments clé des croyances nouvelles qui se propagent avec la réforme, on rencontre des mutations sociales et économiques qui se sont produites dans toute l'Europe du Nord. A partir du moment où l'Église n'a plus vocation à garantir le salut des âmes, alors chacun se retrouve seul, confronté à la question qui habite chacun : la question de son salut, serais-je ou non sauvé? [...]
[...] Par exemple, chez Durkheim, la notion d'habitus : ensemble de dispositions acquises, et par lesquelles se marque l'appartenance des individus à une société. La langue et la conscience collective sont des habitus. Bourdieu, quant à lui, va reprendre cette notion durkhenienne d'habitus et va l'articuler avec l'analyse marxiste, puisqu'il va ajouter les habitus de classe (manière de se tenir à table, de parler, de se comporter en société, la gestuelle, la façon de rire) : marqueurs de l'appartenance de classe. L'analyse est holiste dans la mesure où on met en évidence des traits qui caractérise l'ensemble et qui détermine l'individu. [...]
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