Georg Wilhelm Friedrich Hegel est un philosophe allemand de la fin du XVIIIe siècle, début XIXe siècle. Il est l'auteur, entre autres, de la Phénoménologie de l'esprit et du Cours sur l'esthétique. Dans ce dernier livre, il aborde le thème de la conscience et plus précisément de ses présentations successives sur les choses de la nature. Selon lui, l'extérieur au sujet humain se modifie par l'action mise en pratique par la conscience. Opposant la nature à l'Homme, Hegel s'évertue à présenter cette conscience en deux temps : celle théorique, celle pratique, pour finalement les relier entre elles.
[...] Elles ne sont qu'en elles et ne peuvent agir consciemment. De cette façon, les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon car leur essence se limite à une entité de matière, sans avoir de possibilité de penser. Elles peuvent néanmoins devenir une œuvre issue de l'activité, de l'exercice du sujet humain si celui-ci a choisi de la modifier en agissant sur elles. Si les choses de la nature sont matière, comme l'Homme, mais ne peuvent penser, alors l'Homme par essence, une particularité de plus qu'une simple chose. [...]
[...] Son rapport aux choses se fait par médiation via sa conscience. Tout d'abord, sa conscience théorique, paradoxalement présentée en première par Hegel, peut-être car elle est selon lui la plus évidente. Grâce à elle, l'Homme se contemple, écoute ses émotions, observe son propre comportement qui est lui-même influencé par sa conscience pratique. Par celle-ci, le sujet humain agit sur les choses de la nature, prend conscience de ce qu'il voit et se l'approprie. Sa conscience doit s'extérioriser, se lire elle-même dans le monde pour se poser. [...]
[...] Elle doit aussi être pratique. Par conséquent, le sujet humain doit également s'activer pour se constitu[er] pour soi (L10) Les choses de la nature, par définition, se veulent différentes de l'Homme ; elles lui sont extérieures. Dans le but de se construire une conscience de soi pratique, le sujet doit être en contact avec son extériorité et doit l'apprivoiser pour se reconnaitre lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement (L13). Il doit s'approprier les choses extérieures, les changer. Ainsi, le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent peut admir[er] les ronds qui se forment dans l'eau ».(L17-18) Il voit ces choses changer, il [ôte] au monde extérieur son caractère farouchement étranger pour se l'approprier ; les choses deviennent la propre œuvre du sujet, comme si changer l'extérieur était le travail de l'Homme. [...]
[...] Selon lui, l'extérieur au sujet humain se modifie par l'action mise en pratique par la conscience. Opposant la nature à l'Homme, Hegel s'évertue à présenter cette conscience en deux temps : celle théorique, celle pratique, pour finalement les relier entre elles. Ce texte nous pose une dualité : En quoi peut-on lier l'extériorité matérielle et l'intériorité spirituelle du sujet humain ? En d'autres termes, en quoi Hegel peut-il faire une correspondance entre l'idée de la conscience théorique et ce qui relève de la réalité concrète ? [...]
[...] Il reconnait son empreinte dans le monde, il retrouve une forme extérieure de sa propre réalité (L15- 16) comme le petit garçon le fait : il admire en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité (L18-19). La conscience de l'Homme agit sur lui comme un miroir : il a conscience de l'objet en face de lui, cet objet le ramène à sa propre conscience, qui le ramène à prendre conscience de l'objet face à lui. Le sujet, pour entièrement prendre conscience de lui-même, doit avoir une conscience pratique, en plus d'user de sa conscience théorique. Dans cet extrait de Cours sur l'Esthétique, Hegel nous présente en quoi l'Homme est différent des choses de la nature. [...]
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