Disseration: Guerre juste et injuste
La guerre, « conflit armé entre des pays, des nations ou des groupes de populations », selon la définition de l'Académie française, suscite une opposition nette entre deux doctrines. Le militarisme qui considère la guerre comme supérieure à la morale et le pacifisme qui pose toujours la guerre comme immorale.
[...] Une guerre est juste si elle répare une injustice causée non pas à un groupe politique ou à un individu mais à la communauté humaine toute entière. Sa théorie a été critiqué notamment par l'historien Georges Minois qui reconnaît dans ces écrits plus un appel à la guerre sainte qu'à la guerre juste. En effet Saint Augustin confond les intérêts de l'Église avec ceux de l'humanité, il écrit par exemple il y a une persécution juste, celle que font les églises du Christ aux impies Cette thèse fut ensuite complétée par Saint Thomas d'Acquin qui a ajouté des critères à la définition de la guerre juste. [...]
[...] Pour lui les guerres justes sont définies en fonction de critère moraux. Un État au gouvernement neutre doit entrer en guerre seulement s'il y a une menace radicale sur les valeurs humaines Cette définition pose évidemment la question de la définition de ces valeurs humaines et donc universelles. Les chrétiens croyaient en effet à l'universalité de leurs valeurs ainsi que certaines démocraties prônent aujourd'hui l'universalité des droits de l'Homme. Walzer se prononce aussi sur la violence du conflit, sont justes les guerres limitées, menées conformément à un ensemble de règles destinées à éliminer, autant qu'il se peut, l'usage de la violence et de la contrainte à l'encontre des populations non-combattantes On trouve ici un soucis de limitation de la violence à l'intérieur même de la guerre, c'est le but de la doctrine de la guerre jus in bello. [...]
[...] Le pacifisme a apporté beaucoup aux relations internationales notamment la diplomatie et les formes de contestations non-violentes, mais n'apporte pas de réponses aux problèmes comme le non-respect des normes internationales et l'utilisation de la violence par de non-pacifistes. La philosophie de la guerre juste tente de dépasser cette opposition entre ces faucons et colombes définissant des situations où moral et guerre se retrouvent. En effet ce qui est juste est ce qui est conforme à la moral et au droit. La guerre juste ne doit pas être confondue avec la guerre sainte. Comme l'explique Jacques G. [...]
[...] Grotius, juriste du XVIIe siècle, fait ainsi toujours référence à Dieu mais comme auteur de la nature dont on doit s'inspirer pour découvrir le droit naturel. Il transforma réellement la doctrine de la guerre juste en une limitation des conflits. En effet il affirma qu'il ne suffit pas que les intentions soient pures. Pour être légitime une guerre, doit être validée par une instance impartiale, on voit ici se dessiner l'idée de normes juridiques communes, on le considère d'ailleurs comme le père du droit international public. [...]
[...] Même si ce silence politique permet en effet d'intervenir sur tous les conflits, il a été critiqué à la suite de la seconde guerre mondiale car les intervenants de cette association étaient au courant de l'existence de camps de concentration mais ont tu cette réalité. D'un autre côté l'association Médecins Sans Frontières appartient au même courant sans-frontièriste mais se reconnaît un rôle de témoin des abus commis sur le terrain. Ce qui entraine des tension avec le pouvoir politique, voire des interdictions d'intervenir. Le droit international humanitaire réunit aujourd'hui plus de cent textes et traité. [...]
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