La guerre marque la défaite de la philosophie. Animé par la déraison, l'homme va vouloir faire la guerre. Scandale permanent pour la raison car traduisant une faillite de la sagesse, scandale moral aussi car la guerre entraîne la mort de certains hommes commise par d'autres hommes. Saint Augustin, dans la Cité de Dieu, condamne les guerres de conquêtes qui ne sont que des 'immenses brigandages'. Cependant, il peut y avoir des guerres justes lorsqu'elles sont conduites dans l'intérêt de la communauté entière pour revenir à la 'concorde bien ordonné'. Les guerres ne sont justes que si elles sont faites dans l'intention de rétablir la paix
[...] Saint Thomas d'Aquin, dans la somme théologique définit deux types de guerres justes : les guerres défensives qui le sont toujours et les guerres offensives sous certaines conditions. Il faut une autorité légitime, une " juste cause et une intention droite. Ainsi, il justifia la guerre sainte. Mais il restera toujours des tensions entre les Etats, seule le royaume de Dieu est celui de la paix. Clausewitz montre que la guerre n'est pas un acte irrationnel. Hassner montre comment la guerre est comprise aujourd'hui. [...]
[...] Dans les relations internationales, il faut veiller à améliorer es relations de confiance et augmenter le sentiment de solidarité afin d'assurer la paix positive. Toutefois, si la confiance s'améliore, le tacit barganing, tel qu'il est décrit par Schelling devient impossible puisque e marchandage repose sur la crainte, le bluff, les menaces. La crise de Cuba peut être analysée sous cet angle. Cependant, si dans ce cas, il n'y a pas eu de conflit, est-il certain qu'il n'y en aura jamais ? [...]
[...] Dans ce contexte, T. Schelling a élaboré une théorie qui vise à expliquer les conflits comme un calcul rationnel dans un cadre plus général que celui de la guerre et de la paix mais en prenant en compte un " processus social général Il s'agit de faire appelle à toutes les sciences sociales afin de mieux comprendre les conflits. Ce qui compte le plus est l'étude des processus. Schelling distingue le marchandage tacite qui consiste ne un mélange de promesses et de menaces, où les intérêts des acteurs sont divergeants ; de la coopération tacite où les intérêts sont convergents. [...]
[...] La guerre permet aux peuples de retrouver la vertu. On peut se demander pourquoi la société moderne n'a pas permis la paix au cours du vingtième siècle. La première explication est celle de Marx : le capitalisme a provoqué des contradictions et des crises génératrices de révolution. La seconde réponse est celle de Veblen et de Shumpeter qui lie les guerres à la fusion du capitalisme avec des valeurs précapitalistes (Allemagne, Japon). Aron, enfin, propose d'expliquer les guerres par la dualité du progrès et du drame. [...]
[...] Au contraire, elle doit agir et définir le plan de la guerre. La politique dans ce cas se comprend comme l'intelligence générale de la situation. Il faut pour cela que la politique soit " juste " c'est à dire conforme à sa fin. La politique ne peut être favorable au cours de la guerre qui si elle est prêt à s'investir sur le terrain et à comprendre la situation. Clauzewitz donne l'exemple de la Révolution Française qui ne fut pas comprise par les politiques des autres pays, ils utilisèrent des moyens ordinaires alors que la révolution avait changé les esprits et motivé le peuple. [...]
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