Philosophe du romantisme, Friedrich von Schelling est l'un des trois grands noms de l'idéalisme allemand. Il apparaît comme celui qui, en prolongeant l'effort de Johann Gottlieb Fichte, a préparé les voies de Friedrich Hegel. À l'enthousiasme des Lumières a succédé le désenchantement. Les romantiques réagissent en cherchant à réconcilier l'esprit et la nature. Friedrich von Schelling sera leur maître à penser.
[...] La Révolution française Le monde intellectuel européen a d'abord accueilli favorablement la Révolution: l'humanité semblait prendre en main son destin. Mais, après la condamnation de Louis XVI et les débuts de la Terreur, une critique réactionnaire se développe rapidement et remporte un certain succès. Cette attaque contre la pensée politique des Lumières prend la suite de la «Querelle du panthéisme», qui avait mis aux prises partisans et adversaires des Lumières. Par le côté mystique de sa philosophie et un certain irrationalisme romantique, Schelling participe à cette réaction. [...]
[...] Cependant, les intuitions de Schelling seront prolongées par Félix Ravaisson. Henri Bergson retrouvera le sens schellingien de la durée et son enseignement reconduira à Schelling des philosophes comme Gabriel Marcel et Vladimir Jankélévitch. Notes et commentaires Panthéisme : Système philosophique selon lequel tout ce qui est, est en Dieu, qui n'est pas un être distinct du monde, mais le monde lui-même. Dialectique : Depuis Fichte, processus de production du vrai et du savoir, à partir de contradictions surmontées (thèse, antithèse, synthèse). [...]
[...] Friedrich von Schelling sera leur maître à penser. L'étudiant en théologie Né à Leonberg (Allemagne) le 27 janvier 1775, Schelling se destine d'abord au pastorat. A partir de 1790, il fait ses études au séminaire de Tübingen, où il a pour condisciples Friedrich Hegel et Friedrich Hölderlin. Il passe son examen de théologie en 1795, mais l'étude de Johann Gottlieb Fichte a décidé de sa vocation philosophique. Le maître à penser romantique En 1798, il est «professeur extraordinaire» à Iéna. [...]
[...] Il parviendra à concilier les deux en élaborant une philosophie de l'identité. De l'Ame du monde (1798) L'ouvrage expose une Naturphilosophie (philosophie de la nature) qui concilie le panthéisme de Spinoza et la dialectique de Fichte. L'univers est une évolution dynamique, qui recommence à chaque palier et tourne comme les cercles d'une spirale. C'est un organisme incessamment productif par le jeu d'oppositions successivement surmontées. Système de l'idéalisme transcendantal (1800) Dans cette œuvre, l'auteur adjoint, à la philosophie de la nature, une philosophie de l'esprit: la nature de l'esprit humain est la clef explicative dernière de la nature tout court. [...]
[...] Toute l'œuvre de Schelling est un effort pour dégager le sens profond de cette Totalité. Art et mythologie. L'esthétique est la synthèse de l'Idée théorique et de l'Idée pratique. L'œuvre d'art réconcilie en elle l'idéal et le réel. La mythologie doit être une présentation des idées sous une forme esthétique afin de les rendre accessibles à tous, peuple, ses sages et ses prêtres». Actualité-postérité. L'influence posthume de Schelling n'a pas été proportionnelle à sa gloire. Sans doute était-il trop passionné d'idées nouvelles pour parvenir à constituer une doctrine achevée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture