Fiche, modernisme
Modernisme : Concept légitime pour désigner ce que l'on identifie comme un large renouveau paradigmatique, une révolte majeure contre les traditions littéraires et esthétiques du monde occidental d'avant le 20ème siècle.
[...] Sa poétique repose sur le rejet du langage parlé. Le sens dans la poésie de Mallarmé découle des relations entre les relations et les différences des mots eux-même. Le symbolisme allemand. En langue allemande, le symbolisme prendra la forme de l' idéalisme magique où les êtres, les choses et les rêves ne font qu'un avec Hugo von Hofmannsthal. Ce qui fait sa modernité, c'est l'intensité de son questionnement métaphysique, son œuvre se représentant surtout comme une interrogation sur le sens du monde et de la vie (comme Rilke). [...]
[...] On retrouve chez Baudelaire la trace distinctive d'un style parfaitement moderne. Cela tient à divers facteurs : - le poète est complètement coupé de l'univers social qu'il décrit. - Il y a un sentiment de supériorité chez le poète ( ce qui caractérise le passage à la sensibilité moderne, c'est un acte de dissociation ironique par lequel s'exprime la supériorité de l'homme sur la nature ( le réel et la vie n'intéresseront l'écrivain moderne que dans la mesure où ils peuvent servir de prémisse à une transformation profonde qui les jettera dans le monde de l'esthétique. [...]
[...] Etre ainsi sorti de l'histoire, Kafka montre bien que ça n'a rien d'apaisant ou de réconfortant, mais qu'au contraire, c'est une source de souffrance et d'angoisse. Le scénario du chaos. Ici, ils comprennent que plutôt qu'une autonomisation de l'art, il serait possible de recommander au contraire une solidarisation de l'art. A côté de la littérature critique qui voit dans le modernisme une théorie de l'autonomie esthétique, on voit apparaître une autre conception, qui en ferait plutôt une théorie de la subversion culturelle ou une remise en question des fondements traditionnels de l'ordre social. [...]
[...] La littérature moderne tend à être une littérature de la ville. Avec les auteurs modernistes, la ville échappe au contrôle de la raison ( Sentiment de désorientation urbaine. Autre phénomène paradigmatique de la littérature moderne, c'est l'abolition de la distinction entre l'espace extérieur et l'espace intérieur de personnage, comme si les murs de sa chambre étaient devenus poreux ou transparents. L'intégrité individuelle du perso semble menacée par les présences d'intrus dont il perçoit la proximité, tandis que son intimité est comme qui dirait violée par les bruits de dehors dont il est entièrement pénétré. [...]
[...] Un trait caractéristique de Mann et du modernisme en général : l'ironie. Petit à petit, les romans de Mann vont tendre vers la pureté symboliste, vers la référence mythologique, vers la dimension intemporelle. La démarche artistique est présentée en termes de dégénérescence et de sensibilité maladive. Il fait partie des auteurs qui se débattent avec l'envie d'accéder à la forme pure ( de créer un univers situé en dehors du chaos et de la confusion, qui représenterait une manière d'ordre. [...]
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