La perception est le recueil des données sensibles, ce qui correspond à l'étape de la sensation et la structuration de celles-ci. La perception est donc active : nous identifions des objets, des formes, parce que notre esprit organise les données sensibles.
[...] La perception sensible est donc une condition nécessaire, mais non suffisante de la connaissance vraie : à la perception, doit correspondre un jugement vrai. La perception, alliant la sensation au jugement, est donc le fondement de la connaissance. Conséquence : La connaissance serait-elle alors fatalement singulière (c'est-à-dire que chacun formerait sa propre connaissance des objets, qui serait différente de celle de son voisin) ? En effet, elle repose sur la perception sensible et sur l'action de l'entendement, qui sont tous-deux propres à chacun (nous n'avons pas tous la même ouïe, nous ne nous tenons pas tous à la même distance d'un objet, nous ne portons pas tous les mêmes jugements sur ce que nous percevons, etc.). [...]
[...] C'est le sens qu'il faut accorder au fameux mythe de la caverne qui identifie le sensible au monde souterrain de la caverne, inférieur en dignité au monde intelligible des idées, faux-monde où le prisonnier prend tour à tour pour hommes l'ombre du mannequin sur la paroi, puis le mannequin lui-même. Il faudrait donc sortir de la caverne et renoncer à la séduction des apparences. Limite : Platon propose diverses solutions pour s'arracher du sensible : la géométrie (domaine des vérités éternelles) dans la République ou encore l'amour (qui nous oriente vers l'amour du Bien et du Vrai) dans le Banquet. Auteur : Descartes, Méditations métaphysiques. Thèse : Descartes recommande également de détourner son esprit des sens pour connaître les idées vraies par la seule intuition de l'esprit. [...]
[...] [On pourrait relier ce problème à une conséquence de la révolution copernicienne : puisque depuis la révolution copernicienne on pense tout à partir de l'homme, on sait que le réel signifie le réel pour l'homme ce qui amène à se demander si ce que l'on perçoit de ce réel existe ou non en dehors de nos perceptions.] Or, si la connaissance obtenue par la perception peut être universelle, elle resterait subjective (c'est-à-dire qu'elle n'existe que pour l'Homme, et n'a donc pas de valeur objective) si ce que l'on perçoit n'existait pas en dehors de nos perceptions. Auteur : Berkeley. Être, c'est être perçu. Thèse : Pour lui, l'existence d'une chose n'est rien d'autre que la perception qu'on en a. [...]
[...] Fiche bac philo sur la perception DÉFINITIONS ET ENJEUX La sensation La sensation est ce que nous recueillons par les sens : une couleur pour la vue, un son strident pour l'ouïe, etc. La sensation est donc passive. La perception La perception est à la fois le recueil des données sensibles (ce qui correspond à l'étape de la sensation et la structuration de celles-ci. La perception est donc active : nous identifions des objets, des formes, parce que notre esprit organise les données sensibles. [...]
[...] Thèse : Il est plus mesuré, et disqualifie simplement la question en expliquant que la perception permet de constituer une réalité en soi ; or, comme on ne peut pas sortir de la perception, on ne saura jamais si cette réalité est la seule ou si une autre nous échappe. Il faut donc ne considérer que la réalité à laquelle on accède, et de laquelle on ne peut se soustraire ; et dans cette réalité, la connaissance obtenue a valeur objective. SUJETS CLASSIQUES Faut-il se méfier des sens ? Le réel se limite-t-il à ce que perçoivent les sens ? [...]
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