La liberté est couramment conçue comme absence de toute contrainte et s'oppose en ce sens à la servitude et à la contrainte, qu'il s'agisse de contraintes extérieures (par exemple l'oppression politique) ou de contraintes intérieures (par exemple les passions ou les instincts). Ce sens commun correspond en réalité à une façon négative de définir la liberté (car elle dit ce que la liberté n'est pas, mais elle ne dit pas ce qu'elle est), et celle-ci s'apparente alors à l'autonomie.
[...] Dans cet ouvrage, il pose la liberté comme faculté non causée et son argumentation joue sur l'opposition entre déterminisme et liberté : il explique que si la liberté qui se trouve en chaque homme avait une cause, alors un acte libre serait causé, c'est-à- dire qu'il serait déterminé, donc les actions humaines feraient partie d'un grand ensemble de chaînes causales et seraient ainsi du même type que les événements de la nature, ce qui n'a pas de sens. Il en conclut donc qu'il faut poser l'existence en l'homme d'une liberté sans cause. Sartre oppose également la liberté au déterminisme ; la nécessité serait du côté du déterminisme, et la contingence du côté de la liberté. C'est pour cette raison que l'homme, libre, vit dans la contingence. [...]
[...] Ainsi, le libre arbitre, et donc la liberté, serait une illusion. Auteur : Spinoza, éthique. Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir, et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes. Mais après avoir écarté l'illusion de la liberté, Spinoza lui redonne son véritable statut : la liberté ne s'oppose plus au déterminisme, mais consiste à comprendre et accepter la nécessité, et de s'intégrer ainsi comme partie du tout, afin de pouvoir participer de cette nécessité (comme le mathématicien qui, ayant accepté et compris les lois mathématiques, peut résoudre des problèmes et en créer d'autres). [...]
[...] En effet, la loi (que ce soit une loi intérieure, comme la loi morale, ou une loi extérieure à nous, comme la loi juridique) s'oppose aux penchants, instincts et passions. La loi, en luttant contre ces contraintes, crée donc les conditions de l'exercice de la liberté de chacun. Auteur : tous les écrivains des Lumières. Exemple : Voltaire La liberté consiste à ne dépendre que de lois. (La citation renverse la doxa qui oppose la loi à la liberté, ici la loi est une condition nécessaire à la liberté). SUJETS CLASSIQUES Peut-on être libre sous la contrainte ? Peut-il y avoir une liberté sans loi ? [...]
[...] Ce paradoxe nécessite donc de définir positivement la liberté. On la définit alors classiquement comme la possession du libre arbitre, qui est le pouvoir de choisir, le pouvoir de s'autodéterminer. En ce sens, la liberté ne s'oppose pas à la contrainte, mais au déterminisme. Le déterminisme Notion qui pose qu'il n'existe pas d'événement sans cause et que dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Par suite, tout ce qui arrive peut être qualifié de nécessaire dans le sens où, certaines causes ayant été réunies, ce qui est n'aurait pas pu être autrement. [...]
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