Le langage est un moyen de communication, un système de signes, mais qui possède un statut particulier : il est le propre de l'homme en ce qu'il témoigne de l'existence de la pensée et est le support d'expression de la vérité (les animaux ne mentent pas).
[...] Et en même temps, si le langage a le pouvoir de desservir la vérité, il est également la condition nécessaire de la vérité. Car la vérité est une propriété non pas des choses, mais du langage. Elle ne peut donc éclore que par les mots, à condition d'en faire bon usage. Chez Platon, ce bon usage est le dialogue : menés par Socrate, les dialogues de Platon, sont une recherche du vrai procédant par questions et réponses. SUJETS CLASSIQUES Peut-on parler pour ne rien dire ? Peut-on parler de langage animal ? Le langage ne sert-il qu'à communiquer ? [...]
[...] La seconde, selon laquelle les mots découleraient naturellement de la nature des choses, est défendue par Cratyle, qui explique la diversité des langues par le fait que les mots découlaient à l'origine de la nature, mais qu'ils auraient été modifiés petit à petit par la pratique de la langue, les derniers indices d'une telle origine étant les onomatopées. Le langage imiterait donc la nature. Dans ce dialogue, Platon ne tranche pas entre les deux positions. Limites : Concernant la thèse de l'origine naturelle du langage, elle est incompatible avec la multiplicité des langues (si le mot imite l'essence de la chose, il ne peut y avoir plusieurs mots pour désigner une même chose) ; même l'argument des onomatopées ne tient pas puisqu'elles diffèrent d'une langue à l'autre. [...]
[...] Langage et pensée Le problème qui se pose est de savoir si le langage exprime la pensée. Auteur : Descartes. Thèse : Le langage humain témoigne de l'existence de la pensée et en cela se distingue radicalement des communications animales. Auteur : Bergson. Thèse : Notre vie intérieure, qui est singulière, ne peut être qu'imparfaitement traduite par les mots qui sont fatalement généraux. Les formes les plus profondes de la pensée seraient donc ineffables (c'est-à- dire inexprimables par le langage). [...]
[...] Limite : Il pointe cependant lui-même une limite du langage lorsqu'il écrit Le mot tue la chose. ce qui signifie que le langage implique fatalement de ranger la chose désignée dans une case préexistante, forcément plus générale que la chose singulière et unique. Le langage nous fait donc manquer les essences singulières des choses. Cependant, Hegel maintient que cette limite ne restreint pas notre pensée (qui est toujours une pensée générale, procédant par concepts), seulement notre expression des choses. Langage et vérité Auteur : Platon, sophiste. [...]
[...] Auteur : Rousseau, Essai sur l'origine des langues. Thèse : Il répond à cette question de l'émergence des premiers mots : les besoins auraient dicté les premiers gestes et les passions les premiers sons. Cela lui permet de distinguer la langue de la parole : d'abord vint la parole, c'est-à-dire l'éclat de voix exprimant selon lui la passion, puis s'installèrent les conventions qui créèrent les langues. Auteur : Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale. Thèse : C'est l'auteur classique concernant le langage, le premier à le définir comme un système de signes. [...]
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