L'existence, le temps, la mort. Sujet corrigé : « Vivre l’instant présent » est-ce une règle de vie satisfaisante ?

Résumé du document

Le terme « existence » est utilisé depuis Saint Thomas D'Aquin cependant, la réflexion concernant cette dernière est beaucoup plus récente. En effet, la tradition philosophique s'est plutôt concentrée sur la notion d'essence qui permet de rechercher la nature des choses. Ainsi, s'est-elle plutôt préoccupée de donner une définition aux choses. Dire qu'un objet existe, c'est semble-t-il se contenter d'affirmer qu'il est et cela n'implique pas qu'on soit capable de repérer sa nature.
L'essence constitue une véritable nature en ce sens qu'elle totalise toutes les qualités qui par définition doivent appartenir à un existant. Cette nature est éternelle et universelle. Ainsi, lorsque je dis de l'homme qu'il est par essence un animal raisonnable, j'évoque le caractère obligatoire qui permet de déterminer si un animal est un homme.
Pour Platon, l'essence est ce qui échappe au changement, c'est-à-dire ce qui est immuable. L'essence des choses n'appartient pas au monde sensible, elle n'est pas matérielle et donc n'est pas soumise à la dégradation. Platon conçoit un monde dit « intelligible », monde des essences qui réunit par delà la vie terrestre l'essence des choses. Lorsque la pensée chrétienne affirme ensuite que l'homme a été créé par Dieu, cela suppose que l'existence d'un individu singulier ne puisse constituer qu'une représentation particulière de l'essence de l'homme en général tel que Dieu l'a défini.

Extraits

[...] vivre l'instant présent ne consiste pas à ne vivre que le présent mais bien plutôt de ne pas subir son présent, et à définir ce que l'on veut vivre en fonction d'une situation présente donnée. D'où la conception du temps qu'il est possible de tirer de cette analyse : l'homme ne subit pas entièrement le temps, mais il n'en est pas non plus complètement l'auteur. Ma capacité de vivre l'instant présent exprime ma liberté, mon pouvoir de créativité, celui d'inventer ma vie, à chaque instant. C'est pourquoi vivre l'instant présent relève d'un art de vivre, d'une philosophie de l'existence. [...]

[...] La mort est un thème de réflexion paradoxal : tout le monde sait qu'elle constitue le terme obligatoire de sa propre existence, mais nul ne peut en relater l'expérience. Elle est proprement l'inimaginable, l'impensable. Elle n'en suscite pas moins la crainte ou plus à proprement parler et pour emprunter la pensée d'Heidegger, l'angoisse. L'anéantissement par la mort dépasse le seul individu qui en est la victime. Pour Georges Bataille, elle signifie la rupture brutale de l'ordre humain en général, de la culture comme négation de l'ordre naturel. [...]

[...] Il reste que, loin de replier les hommes sur leurs intérêts particuliers, un tel principe d'existence humanise les rapports que les hommes ont entre eux, l'incapacité de vivre sans planification, sans prévision, caractérise au contraire la vie moderne et entraîne la rationalisation et l'instrumentalisation des rapports interindividuels. [...]

[...] Cependant, ne vivre que l'instant présent rend impossibles la mémoire de ses engagements et l'élaboration d'un avenir avec autrui. Vivre l'instant présent, d'un point de vue moral, peut-il dès lors être une règle de vie ? 1 vivre l'instant présent» est une règle de vie qui ne peut pas être satisfaisante. C'est une règle individualiste par laquelle on fait prévaloir le bien- être personnel sur la moralité. Vivre dans l'instant est le propre de l'animal, non de l'homme vivre l'instant présent est une règle de vie satisfaisante. vivre dans l'instant n'est pas vivre l'instant présent. [...]

[...] L'existence, le temps, la mort (sujet corrigé: Vivre l'instant présent est-ce une règle de vie satisfaisante L'existence Essence et existence Le terme existence est utilisé depuis Saint Thomas D'Aquin cependant, la réflexion concernant cette dernière est beaucoup plus récente. En effet, la tradition philosophique s'est plutôt concentrée sur la notion d'essence qui permet de rechercher la nature des choses. Ainsi, s'est-elle plutôt préoccupée de donner une définition aux choses. Dire qu'un objet existe, c'est semble-t-il se contenter d'affirmer qu'il est et cela n'implique pas qu'on soit capable de repérer sa nature. [...]