Vivre c'est être appelé un jour à mourir. L'homme meurt comme tout être vivant, comme une plante ou un animal. Mais l'homme sait que cette mort biologique l'attend un jour. Cela suffit à distinguer l'homme du règne des vivants.
Si l'homme sait que la mort est son ultime avenir, c'est que l'homme seul à la capacité de se projeter bien au-delà de l'instant présent, contrairement à l'animal.
[...] IV L'existence. Le fait et le pourquoi, l'existence et la définition. Aristote distingue clairement la question de l'existence d'une chose et celle de sa cause ou de son essence. L'existence pouvant être alors celle d'un fait qui relie des choses entre-elles (le soleil subit une éclipse), ou bien alors celle d'une chose en elle-même Dieu ou l'homme existe). La science consiste à rechercher la cause de faits établis (la cause de l'éclipse de soleil), quant à la cause de l'existence de choses simples, elle et cencée être donnée par leur définition. [...]
[...] →Existence et essence. Il ne suffit pas de connaitre l'essence d'une chose ou sa définition précise pour être assurée de son existence ; les choses - en dehors de Dieu - ne sont pas cause de leur existence. L'existence de Dieu. De cette idée que Dieu est cause de soi, Descartes (reprenant l'argument ontologique de Saint Anselme) en tirait cette conséquence qu'il suffit d'avoir à l'esprit l'idée de l'essence de Dieu (et de sa perfection) pour être assuré de son existence. [...]
[...] Mais le temps se confond-t-il avec sa mesure ? Bergson montre que la mesure du temps ramène le temps à des nombres, à sa géométrisation en physique, mieux à de l'espace. Mais ce temps mesuré et spatialisé n'est nullement le temps véritable, que Bergson appelle alors durée Par la mesure du temps, nous essayons de maîtriser cette durée, sans pouvoir renverser son cours ni prévoir son avenir. Que le temps ait ou non une existence objective, de toute façon seul l'homme a conscience du temps. [...]
[...] I Qu'est-ce que le temps ? Le temps n'est que pour et par l'esprit. Nous attribuons spontanément au temps une existence l'être alors que le propre du temps est de passer, de ne plus être : le présent ne demeure pas présent. Dieu, en revanche, est : il est éternellement présent, n'a ni passé, ni futur. Le temps n' est pour l'homme que par son esprit : le passé, le futur existent en tant qu'ils sont présents à son esprit (par le souvenir, par l'attente). [...]
[...] La conscience, en revanche, projette l'homme hors de l'instant. Et pourtant, si l'homme n'est pas rivé à l'instant, l'homme vit au présent : ce présent est celui de la sa conscience. Ce présent n'est pas l'instant fugitif, il dure le temps de l'attention que je lui prête ; ma conscience me rend présent, c'est-à-dire attentif, à telle ou telle chose. Souvenir et attente sont vécus au présent. D'où l'inévitable croyance de l'homme en l'éternité. L'éternité peut être définie comme un présent qui n'est pas affecté par ce qui advient et ce qui passe, comme un présent qui demeure le même, ainsi de l'éternité de Dieu : Dieu n'est pas celui qui sera ou qui a été, mais celui qui est. [...]
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