Péché originel, intelligence humaine, contestation du cartésianisme, Malebranche, Spinoza, effroyables hérésies
Malebranche (1638-1715) est un prêtre qui appartient à la congrégation de l'Oratoire. À 26 ans, il découvre avec passion un inédit posthume de Descartes, Traité de l'homme, et il lit l'ensemble de l'oeuvre. Il se définit alors comme disciple à la fois de Descartes et de saint Augustin.
Descartes et saint Augustin se complètent, le premier a mieux cerné la matière, le second l'esprit. Malebranche se propose de concilier philosophie et religion, intelligence et foi. La foi est une forme inférieure et provisoire de la vérité : depuis le péché originel l'intelligence humaine est obscurcie, Dieu doit utiliser un langage imagé anthropomorphique dans la Bible pour se faire comprendre des hommes
[...] Évolution et contestation du cartésianisme dans l'Europe du XVIIe siècle Malebranche L'homme (1638-1715). Ce prêtre appartient à la congrégation de l'Oratoire. À 26 ans, il découvre avec passion un inédit posthume de Descartes, Traité de l'homme, et il lit l'ensemble de l'œuvre. Il se définit alors comme disciple à la fois de Descartes et de saint Augustin. Les thèses essentielles. Descartes et saint Augustin se complètent, le premier a mieux cerné la matière, le second l'esprit. Malebranche se propose de concilier philosophie et religion, intelligence et foi. [...]
[...] L'homme qui vit dans l'ignorance vit dans l'esclavage des passions ; il est prisonnier des passions tristes qui l'empêchent de s'épanouir, la dépression, la haine, la colère, la vengeance, le remords, etc. À l'instar des penseurs grecs, Spinoza conçoit la connaissance comme fondement de la morale. Il définit trois degrés de connaissance, le premier, l'information routinière et anonyme reçue ou par les sens ou par témoignages interposés, n'est pas très fiable, car ni les sens ni les témoins ne sont crédibles ; le deuxième, la connaissance discursive, celle à laquelle on parvient au terme d'enchaînements de raisonnements, d'analyses et de synthèses fondées sur des faits, est beaucoup plus probant. [...]
[...] Etre libre pour l'homme c'est agir selon les lois de sa propre nature, qu'il faut par conséquent connaître. Au-delà de ce rationalisme, Spinoza se distingue totalement de Descartes. Dieu et la Nature. Le Dieu de Spinoza n'est pas une Personne transcendante qui crée le monde, qu'on peut prier, qui punit ou récompense, qui fixe des impératifs à l'homme. Il nomme Dieu la Nature parce que cette dernière est unique et infinie ; elle est la Substance active, qui produit une infinité de choses et d'êtres. L'homme est un des modes de cette Substance. [...]
[...] Cette profession est considérée comme un symbole, elle serait l'expression d'une volonté de lucidité, une exigence de voir clair et ceci loin de toutes les compromissions qui pourraient être liées au désir d'une carrière universitaire. Spinoza est cet exilé qui scrute de loin toutes les questions pour les remettre en cause. L'Éthique, son œuvre majeure, est publiée en 1677 après sa mort. Les thèses essentielles Le cartésianisme Spinoza n'est cartésien que par son rationalisme. Rien de ce qui existe dans l'univers n'est dû au hasard. [...]
[...] Cette raison ne peut être que celle de Dieu, elle est le Verbe de Dieu ; la raison est une qualité divine présente en l'homme ; l'univers étant une immense machine qui est régie par un ordre et des lois strictement réglées, il est offert à la connaissance humaine. Le mal existe toutefois parce que, depuis la faute des origines, l'âme est souvent dominée par le corps, ce qui explique que la liberté de l'homme puisse s'aliéner dans des biens matériels ou des amours dégradantes. Plus qu'un acte véritable, le péché est un refus frileux du dynamisme de l'amour absolu divin. La philosophie de Malebranche est une forme exacerbée de rationalisme ; la raison est célébrée comme un attribut divin présent dans la nature humaine. Spinoza L'homme (1632-1677). [...]
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