Etre raisonnable, est-ce renoncer à ses désirs ? Cette question peut paraître exagérée dans la mesure où suivre sa raison ne signifie pas forcément que l'Homme n'a le droit de n'avoir aucun désir et ainsi aucun plaisir. Ce sujet nous invite donc à nous interroger sur la nature du désir et ses effets sur l'Homme, mais aussi et surtout, il nous pousse à nous demander si l'Homme, en se réglant sur la raison, serait obligé de vivre sans aucun désir. La raison est-elle donc synonyme d'une négativité totale de la notion de désir ?
[...] Cela passe bien sûr par le renoncement au désir, principale source de souffrance pour l'Homme. Ainsi dépourvu de ces désirs qui m'encombraient, je peux vivre en totale ataraxie, c'est-à-dire que mon âme n'est absolument plus troublée, je ne ressens plus aucune douleur morale que me causait l'existence de mes désirs. Les stoïciens considèrent en effet ces désirs de non naturels en ce sens qu'il est crée par l'Homme, qu'il va contre nature. En effet, en ayant des désirs, je m'expose à une déception, à un échec que je peux éviter en rejoignant ce courant de pensée. [...]
[...] Mais on peut cependant voir que la raison n'est pas forcément en relation avec la négativité totale du désir. Nous avons vu que la raison entrainait la disparition des désirs. Mais on peut désormais se rendre compte que la notion de désir n'est pas totalement niée. En effet, il est plus facile de dire que raisonner conduit plutôt à renoncer aux passions qu'aux désirs. C'est ce que l'épicurisme avance : Epicure, loin de rejeter les désirs, en fait une classification. [...]
[...] De plus, même autrui va l'aider : en voulant dépasser tout le monde, il donnera le meilleur de lui-même. Mais même si l'on peut critiquer le stoïcisme, ce courant de pensée détient une force indéniable, qui évite à l'Homme des souffrances inutiles : en ne désirant rien, en n'attendant rien de la vie, je ne m'expose à aucune souffrance. Nous l'avons vu, les deux notions de raisonnable et de désir sont totalement opposées, incompatibles l'une avec l'autre. En effet, comment puis-je être raisonnable tout en laissant libre cours à mes désirs ? [...]
[...] Etre raisonnable, est-ce renoncer à ses désirs ? Cette question peut paraître exagérée dans la mesure où suivre sa raison ne signifie pas forcément que l'Homme n'a le droit de n'avoir aucun désir et ainsi aucun plaisir. Ce sujet nous invite donc à nous interroger sur la nature du désir et ses effets sur l'Homme, mais aussi et surtout, il nous pousse à nous demander si l'Homme, en se réglant sur la raison, serait obligé de vivre sans aucun désir. [...]
[...] Par ce classement, il distingue plusieurs catégories de désirs que l'Homme peut avoir. Il définit tout d'abord les désirs naturels nécessaires, que l'on peut comparer aux besoins, tels que le fait de boire ou de manger. De même que les besoins vitaux, il définit l'ami comme nécessaire en ce sens que c'est grâce à lui que l'on peut vivre convenablement : il nous remet dans le droit chemin lorsque l'on s'écarte trop de la voie à suivre. A ces désirs naturels nécessaires, il ajoute les désirs naturels non-nécessaires, c'est-à-dire ce qui n'est pas vital à l'Homme, mais ce qui peut l'aider à vivre mieux, à avoir une existence avec plus de plaisirs. [...]
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