L'Etat et les religions
[...] En réalité, l'apparition du terme religio ( de relier est tardive. Le politique et le religieux ne seront véritablement perçus comme distincts qu'avec l'avènement du christianisme. Le christianisme : le germe d'une distinction entre pouvoir séculier et pouvoir religieux donner à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César : le Christ énonce une distinction entre deux entités qui s'imposent séparément au chrétien. Exemple : l'impératif tu ne tueras point ne fait pas obstacle au devoir d'obéissance au pouvoir politique puisque l'Eglise dit que les chrétiens peuvent et doivent servir dans l'armée romaine. [...]
[...] Problèmes des ingérences étrangères indésirables par la prédication et le financement des lieux de cultes. Formation des imams : langue et cultures françaises. Question du voile. Autre problème : les sectes, ou comment l'Etat doit rester vigilant sans porter une atteinte excessive à la liberté religieuse. Conclusion : dans un monde guetté par le fondamentalisme, la laïcité doit rester un pilier de la République, bien que quelques aménagements à la marge de la loi de 1905 ne soient pas à exclure par principe. [...]
[...] L'Etat reconnaît et finance les cultes : l'Allemagne, le régime concordataire en Alsace-Moselle Séparation entre l'Etat et les Eglises, les institutions conservant une dimension déiste : les Etats-Unis, où coexistent une totale liberté de croyance et des références bibliques ou déistes (qui reconnaît l'existence d'une Dieu que chacun peut se représenter à sa manière) Hors de l'Occident : non-distinction dans l'Islam d'une autonomie du politique par rapport au religieux, qui peut prendre des formes diverses : de la théocratie (Iran) à la simple référence aux lois coraniques admises par les membres de la Ligue arabe ; Le principe de séparation radicale instauré par la laïcité est aujourd'hui confronté à de nouveaux défis de la Révolution à la loi de 1905 : un siècle d'hésitations (cf. cours) aboutit à une loi qui donne d'abord la primauté à la liberté religieuse pour ensuite organiser une séparation radicale entre l'Etat et les cultes (neutralité du service public, laïcité de l'école, principe de non financement des cultes). Une stabilité assurée des rapports entre l'Etat et les Eglises. les nouveaux défis : présence sur notre sol d'une religion qui n'existait pas à l'époque et se trouve privée de lieux de culte. [...]
[...] L'Etat et les religions Plan détaillé I. Les relations entre l'Etat et les religions ont évolué en Occident vers une séparation progressive Une imbrication totale au cours de l'Antiquité la Grèce : le sacré imprègne la vie sociale et politique. Exemple : après le renversement de la tyrannie des Trente, les citoyens ont dû prêter serment au nouveau régime et jurer d'oublier les maux passés sous peine d'encourir le châtiment divin réservé aux parjures. Rome : il n'y a pas de distinction entre la vie religieuse et la vie politique. [...]
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