Philosophie mal
Dissertation philosophique entièrement rédigée sur le thème du mal
[...] C'est Malcolm qui sait fait preuve d'humour alors que Macbeth en est totalement dépourvu. C'est encore Lady Macduff jouant tendrement avec son fils alors que Lady Macbeth dit qu'elle n'hésiterait pas à faire jaillir la cervelle de son nourrisson si nécessaire. A chaque trait maléfique correspond donc un contrepoint lumineux. Dans le cas du vicaire, le contrepoint est d'ordre conceptuel : en effet, immédiatement après avoir fait le constat mélancolique du mal sur la terre le vicaire poursuit : Croiriez-vous, mon bon ami, que de ces tristes réflexions et de ces contradictions apparentes se formèrent dans mon esprit les sublimes idées de l'âme, qui n'avaient point jusque-là résulté de mes recherches ? [...]
[...] L'amour en veut. Il fallait se servir de l'une pour imiter l'autre. ou encore lorsqu'elle démonte le proverbe Bien mal acquis ne profite jamais Le mal est une école de démystification du réel. I.3 Une excitation communicative L'Éros du mal : le mythe de la femme fatale. La jouissance du mal est aussi, et peut-être avant tout, langagière (c'est le principe des romans du marquis de Sade). Il y a dans la parole maléfique - la malédiction - un emportement jubilatoire. [...]
[...] En déléguant à Thérèse le récit de sa propre vie, Giono instaure également la fiction d'une expérience individuelle, vécue et racontée de l'intérieur. Enfin, à travers les nombreux monologues qu'il attribue à Macbeth et à sa femme, Shakespeare nous permet aussi de pénétrer dans la conscience du méchant. II.2 Une valeur exemplaire L'œuvre littéraire, investie d'un devoir moral, débouche sur une condamnation sans appel du méchant : c'est le cas de Macbeth, où Shakespeare représente le pitoyable sort des époux criminels (remords, hallucinations, somnambulisme, suicide, mort). L'Ecosse est libérée du fléau qui la dévaste. [...]
[...] III.3 Un exorcisme pour l'auteur ? Rappelons que selon Freud, l'art est une sublimation des pulsions, c'est-à- dire un moyen de satisfaire celles-ci de manière non névrotique. Ce que pressentait déjà Shakespeare, si l'on en croit le conseil prodigué par Malcolm à Macduff : donne une langue à ta douleur : peine muette chuchote au cœur appesanti de se briser Avec Rousseau comme avec Giono, nous avons affaire à des auteurs en butte à une persécution plus ou moins réelle au moment où ils écrivent L'Émile et Les Âmes fortes. [...]
[...] Conclusion Les arts - au moins certains d'entre eux - sans cesse évoquent devant nous ces désordres, ces déchirements et ces déchéances que notre activité entière a pour but d'éviter écrivait Georges Bataille. Confronté à la représentation de cette part maudite, partagé entre la séduction et le dégoût, entre le besoin de plaire et la volonté d'instruire, l'écrivain n'a d'autre issue que de provoquer, d'une manière ou d'une autre, la fascination de son lecteur. [...]
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