Au 20ème siècle, après deux guerres mondiales, après la bombe atomique dont Camus s'effraie dans Combat, avec les menaces climatiques qui pèsent sur l'avenir de la planète, la confiance que les hommes mettaient dans le progrès depuis le 18ème siècle, n'a cessé de décliner. Faut-il donc "condamner" le progrès ? Nous sommes enclins à le faire. Démarche absurde, déraisonnable, déclare Georges Friedmann (...)
[...] Le mal vient du fait que les hommes n'ont pas su gérer le progrès. Plutôt que de le maudire, il faudrait réfléchir à des solutions. Des espoirs se profilent. Comme Edgar Morin, on peut espérer que la raison l'emporte, que par exemple, les accords de Kyoto soient respectés, que toutes les nations y souscrivent pour réduire les effets négatifs des nouvelles technologies sur notre planète et ses habitants. La notion de développement durable née en 1986, montre que l'on s'inquiète à juste titre du devenir de notre planète. [...]
[...] Faut-il donc condamner le progrès ? Nous sommes enclins à le faire. Démarche absurde, déraisonnable, déclare Georges Friedmann. De fait qu'est-ce qui peut nous conduire, à l'heure actuelle, à accorder des circonstances atténuantes au progrès ? Si nous regardons notre manière de vivre, il semble effectivement insensé de vouloir signer l'arrêt de mort du progrès. Nous sommes tellement habitués à nos biens de consommation, à notre confort, à la rapidité des déplacements et des communications comme le rappelle fort justement Georges Friedmann, que nous ne supporterions plus qu'on nous prive de tous ces bienfaits du progrès et qu'au contraire nous en demandons toujours plus. [...]
[...] Ainsi, je trie mes déchets, j'économise l'eau et le chauffage, je ne possède ni sèche-linge, ni machine à laver la vaisselle, j'ai une voiture propre j'utilise les transports en commun chaque fois que c'est possible Le défi est immense et chacun doit se sentir concerné, il n'est pas question de s'en remettre toujours aux politiques même si effectivement, leur responsabilité est grande. On n'arrête pas le progrès l'expression est familière mais exacte. Trop d'intérêts sont en jeu et ils nous dépassent. Mais la réflexion est nécessaire, ce thème nous concerne tous, il en va de l'avenir des futures générations. Chacun en est bien conscient ; d'ailleurs, ce thème s'est invité dans la récente campagne électorale où les candidats ont été amenés à adhérer au Pacte écologique de Nicolas Hulot et à s'engager à le faire respecter. [...]
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