Nous vivons dans une société basée sur l'échange mais également très individualiste, ce qui nous amène à nous demander si l'on n'échange pas que par intérêt.
L'échange est souvent défini comme une relation de réciprocité, entre deux personnes, au fondement de la vie en communauté. Il y a échange à partir du moment où chacun trouve un intérêt dans ce que l'autre donne.
L'intérêt est la recherche de notre avantage personnel, du profit que nous tirons de quelque chose.
Nous traiterons ce sujet en observant qu'il semble évident que l'intérêt est à l'origine des échanges économiques ; puis nous verrons que nous pouvons échanger autrement que par intérêt. Et enfin, nous étudierons le fait que plus il y a une recherche grande d'intérêt, plus l'échange devient difficile.
Tout d'abord, il semblerait juste d'affirmer que l'intérêt personnel est le but et le moteur de l'échange.
L'Homme seul, ne peut satisfaire tous ses besoins, il a besoin qu'un autre fasse ce qu'il ne sait pas faire, c'est pour cela qu'il vit en société. En regroupant leurs forces pour réaliser à plusieurs ; ce qu'un ne peut pas faire seul, les Hommes pallient à cette faiblesse. Il y a donc, dans notre société, une division du travail et une spécialisation du travail pour que chacun participe, à sa façon et à son niveau, à la satisfaction des besoins de tous et donc par répercussion à la satisfaction de ses propres besoins. Cette répartition du travail permet à chacun d'échanger le produit de son travail contre le produit du travail d'un autre. On a ainsi vu apparaître, le premier type d'échange économique, le troc. Il consiste à échanger un bien utile contre un autre bien utile. Ce type d'échange a ensuite été remplacé par l'échange d'un bien utile contre de la monnaie. Mais aujourd'hui, le troc est redevenu d'actualité, par exemple un homme peut réparer la voiture de quelqu'un et en échange celui-ci peut lui déboucher son évier (...)
[...] Les Hommes souhaitent dans leurs échanges, gagner le plus possible tout en donnant le moins possible, ce qui équivaut à vouloir délibérément créer un déséquilibre, donc une injustice, et de ce fait, à se diriger petit à petit vers la fin des échanges. Car, ne trouvant pas de personne répondant à nos besoins, tout en n'en demandant pas autant en retour, nous abandonnons l'échange. Sans concessions et ajustements mutuels, aucun échange n'est possible. De plus, plus on cherche un grand intérêt, plus on aura tendance à chercher des gens qui y répondent complètement. [...]
[...] Mais si nous étions vraiment aussi égocentrique que ce que je viens de démontrer le prétend, alors nous ne pourrions pas vivre en société, car la vie en société exige une part de solidarité. Nous pouvons à présent voir que l'on peut échanger autrement que par intérêt. Si nous admettons qu'il y a bien en chaque Homme, une part de solidarité, on peut alors être tenté de penser qu'il peut exister une raison d'échange autre que la recherche d'intérêt pur. [...]
[...] Il consiste à échanger un bien utile contre un autre bien utile. Ce type d'échange a ensuite été remplacé par l'échange d'un bien utile contre de la monnaie. Mais aujourd'hui, le troc est redevenu d'actualité, par exemple un homme peut réparer la voiture de quelqu'un et en échange celui-ci peut lui déboucher son évier. On voit bien dans cet exemple que l'échange est effectivement basé sur l'intérêt que chacun y trouve. Pour que l'échange marche, il faut que l'autre ait besoin de nous et de quelque chose que l'on peut lui donner, c'est le principe de la réciprocité et c'est la condition de la bonne marche d'un échange. [...]
[...] Donc ces échanges seraient faits dans le seul but que l'on nous rende la pareille en cas de besoin ou dans l'attente d'un retour dans le futur ? Ils seraient alors des sortes d'investissements ? Et si certains de ces échanges semblent échapper à la logique matérielle de l'échange, ne sous-entendent-ils pas en quelque sorte une gratification psychologique, que cela soit par reconnaissance de nos valeurs à travers nos gestes et donc à travers les yeux des autres, ou bien par recherche de sentiment d'existence ou encore par besoin d'identité, ce qui fait que le donateur désintéressé y trouve finalement son intérêt. [...]
[...] Est- ce cela l'avenir qui nous attend ? Pour conclure, nous pouvons dire qu'à la question n'échange-t-on que par intérêt, nous avons vu que l'intérêt était effectivement à l'origine des échanges économiques mais qu'au final il est aussi à l'origine de tous les autres échanges même ceux supposés être purement gratuits. Et enfin que la recherche d'intérêt mettait en péril les échanges, car elle peut amener à un repli de chacun sur soi et donc à une dissolution de la société. [...]
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