Durkheim cherche à fonder une analyse scientifique des sociétés. Si au départ, il se préoccupe peu du phénomène religieux, il change de point de vue. Les Leçons qu'il va donner à l'université vont avoir une place importante dans l'itinéraire intellectuel de Durkheim. A partir de 1895, ses préoccupations changent. Il s'intéresse moins à des objets particuliers (division du travail, famille, suicide, ...) qu'il n'aspire à comprendre la réalité sociale dans son ensemble. L'année précédente, la rédaction des Règles de la méthode l'a contraint à s'interroger sur la nature et la spécificité du « fait social » (...)
[...] La Religion et l'anomie chez Durkheim DEMARCHE : Durkheim cherche à fonder une analyse scientifique des sociétés. Si au départ, il se préoccupe peu du phénomène religieux, il change de point de vue. Les Leçons qu'il va donner à l'université vont avoir une place importante dans l'itinéraire intellectuel de Durkheim. A partir de 1895, ses préoccupations changent. Il s'intéresse moins à des objets particuliers (division du travail, famille, suicide, ) qu'il n'aspire à comprendre la réalité sociale dans son ensemble. [...]
[...] Pour lui, une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, cad séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent Durkheim insiste sur la distinction entre sacré et profane : distinction absolue et universelle ces mondes absolument séparés sont rivaux (on ne peut appartenir à l'un sans être exclu de l'autre) La séparation n'empêche pas certaines formes de relation entre eux (ex : les rites qui permettent une communication entre sacré et profane) Le sacré renvoie à une conscience commune. Toute religion se caractérise par la croyance en une force impersonnelle extérieure à l'individu. Or la seule force réelle qui dépasse les individus n'est autre que la société. La religion ne serait alors qu'une transposition de la 3 société. Dieu est extérieur, supérieur à l'individu, comme la société est extérieure et supérieure à l'individu. Il est contraignant comme la société nous impose des contraintes. La loi divine n'est rien d'autre que la loi sociale divinisée. [...]
[...] Une crise de la famille du fait de la montée du célibat et des divorces Une crise de la société religieuse : l'évolution globale démontre une moindre influence des éléments religieux (crise des valeurs). Dans les civilisations primitives, la religion étend son influence à tous les domaines de la vie sociale, tandis que l'époque moderne est caractérisée par une spécialisation croissante, où des domaines entiers acquièrent leur indépendance vis-à-vis de la religion. On voit bien ici l'importance de la religion comme phénomène socialisant. En effet, même si Durkheim est athée, il considère la religion comme un phénomène d'essence universelle. [...]
[...] cela vient d'une mauvaise intégration, car cela implique que les buts, les valeurs sont de moins en moins communes. A l'origine, Durkheim développe le concept d'anomie dans le cadre de la division du travail lorsque celle-ci ne produit pas de solidarité par absence de règles (de régulation). Puis, il développe le concept d'anomie plus largement en le définissant comme la situation où se trouvent les individus lorsque la régulation sociale est insuffisante. Durkheim a montré que l'affaiblissement des règles imposées par la société aux individus a pour conséquence d'augmenter l'insatisfaction et la “démoralisation” de l'individu. [...]
[...] Ainsi la morale religieuse comme l'idée de sacré trouvent leur source dans la société et il n'est nul besoin de présupposer l'existence de Dieu pour expliquer d'où vient la religion. Il ne s'agit pas d'une critique de la religion car Durkheim pense qu'elle a une utilité. Elle renforce l'autorité des lois sociales. On obéit plus facilement à un Dieu qui est censé tout voir qu'à l'autorité sociale seule, dont on peut toujours espérer l'impunité pour peu qu'on ait l'intelligence de ne pas se faire prendre. Ainsi, la religion permet d'éviter l'anomie, la perte de repères. [...]
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