Le droit. Fiche de philosophie de 8 pages
Deux significations peuvent être retenues pour définir et expliciter le sens de cette expression, tout d'abord 'avoir le droit' c'est être autorisé, par la loi en vigueur à l'intérieur de la société dans laquelle on vit, à faire quelque chose, mais il est également possible de considérer qu'on a le droit de faire ce que la loi interdit lorsque l'on juge que celle-ci est injuste. Ainsi d'un coté il y a la loi de l'état, celle qui est écrite et conservée dans des codes contenant l'ensemble de la législation d'un pays et de l'autre il y aurait la loi supérieure celle qui exprime l'essence même du juste et de l'injuste et que l'on percevrait en notre conscience comme inscrite dans la nature de l'homme, bien qu'il soit difficile d'en préciser le contenu.
Le droit et la force
Légalité et légitimité : le problème des fondements du droit
[...] Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir ? Supposons un moment ce prétendu droit, Je dis qu'il n'en résulte qu'un galimatias inexplicable. Car sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effet change avec la cause ; toute force qui surmonte la première, succède à son droit. Sitôt qu'on peut désobéir impunément on le peut légitimement, et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s'agit que de faire en sorte qu'on soit le plus fort. [...]
[...] Celui qui lui donnerait une sépulture serait mis à mort. Antigone et Ismène apprirent avec horreur la décision de Créon ; toute révoltante quelle fût, pour Ismène, accablée d'angoisse à la pensée du pitoyable corps abandonné et de l'âme errante et solitaire, il semblait néanmoins qu'il ne restait qu'à s'y soumettre, que rien ne pouvait être entrepris. Elle-même et Antigone se retrouvaient maintenant irrémédiablement seules ; tout Thèbes exultait de voir l'homme qui lui avait apporté la guerre châtié de façon tellement inexorable Nous sommes des femmes dit-elle à Antigone. [...]
[...] PLATON, Gorgias 483 b - 484, Les Belles Lettres. Dans ce texte, qui n'exprime pas la véritable pensée de Platon, mais celle d'un sophiste qui est l'interlocuteur de Socrate dans ce dialogue, Calliclès défend l'opinion selon laquelle les plus forts doivent dominer les plus faibles selon la loi de la nature et contrairement à la loi des hommes qui en instaurant une certaine égalité rabaisse les hommes les plus forts au rang des plus faibles. Selon Calliclès, c'est parce qu'ils sont plus nombreux et plus rusés, que les plus faibles parviennent à imposer leur volonté aux plus forts. [...]
[...] Il faudrait donc comme l'écrit Rousseau : ``faire appel à une intelligence supérieure qui vît toutes les passions des hommes et qui n'en éprouvât aucune ; qui n'eût aucun rapport avec notre nature et qui la connût à fond ; dont le bonheur fut indépendant de nous, et qui pourtant voulût bien s'occuper du nôtre ; enfin qui dans le progrès des temps se ménageant une gloire éloignée, put travailler dans un siècle et jouir dans un autre. Il faudrait des dieux pour donner des lois aux hommes.'' Du Contrat social, Livre II, Chap. [...]
[...] Ismène sortit en pleurant du palais et vint se placer à côté de sa soeur. Je l'ai aidée ditelle. Mais Antigone protesta. Elle n'est pour rien dans ce qui s'est passé dit-elle à Créon, et elle pria sa sœur de ne plus ajouter un mot. Tu as choisi de vivre et moi j'ai choisi de mourir. Comme on l'emmenait à la mort, elle s'adressa aux assistants : ``Regardez moi, voyez ce que je souffre Pour avoir observé la plus haute loi.'' Ismène disparaît. Pas un récit, pas un poème ne lui est consacré. [...]
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