On peut nommer doute autant l'absence de certitude que l'attitude réfléchie, volontaire et critique devant ce qui se présente comme une vérité afin de l'examiner et d'en mettre à l'épreuve le bien fondé; en tous les cas, il va s'agir de suspendre son jugement.
La vérité quand à elle est « adequatio rei et intellectus » selon saint thomas d'Aquin, une correspondance parfaite entre l'esprit qui connait et ce qui est à connaitre.
[...] Le doute peut ne pas être un renoncement à la vérité. Comme absence et suspension de toutes nos certitudes, il devient en même temps attitude choisie et murie en vue d'une mise à plat de l'ensemble de nos savoirs. Le doute devient une méthode d'investigation et permet au philosophe de s'intéresser à la vérité sous toutes ses formes : Vérité des sens, vérité physique, vérité mathématique, existentielle douter est l'étape Nécessaire de tout cheminement vers une connaissance vraie, c'est-à-dire indubitable puisque fondée, interrogée. [...]
[...] Douter, est-ce renoncer à la vérité ? On peut nommer doute autant l'absence de certitude que l'attitude réfléchie, volontaire et critique devant ce qui se présente comme une vérité afin de l'examiner et d'en mettre à l'épreuve le bien fondé ; en tous les cas, il va s'agir de suspendre son jugement. La vérité quand à elle est adequatio rei et intellectus selon saint thomas d'Aquin, une correspondance parfaite entre l'esprit qui connait et ce qui est à connaitre. Ainsi et dans un premier temps, le doute et la vérité semble être antithétiques. [...]
[...] Bien au contraire est reprendre blaise Pascal dans l'esprit de géométrie et de l'art de persuader, les mathématiques sont édifiées sur un socle ou ne reposent que des évidences inscrites dans des axiomes, des postulats rendant infaillibles les démonstrations. C'est l'absence de doute qui fait des mathématiques le modèle de l'accès à la vérité. Pourtant, ne peut-il être utile et au nom de la connaissance de remettre en question ce que l'on a pensé vrai jusque là. Une fois dans notre vie, ainsi que nous y invite René Descartes, faisons-en à la démarche. [...]
[...] Et comment, en effet, le contester ? Tous les hommes disposent des mêmes sens leur offrant les perceptions du monde dans lequel ils vivent mais est-ce à dire que le monde, en soi, est tel que ce que nous en percevons ? Emmanuel Kant expose dans la Critique de la Raison Pure tout le cheminement de la connaissance pour nous faire comprendre que nos connaissances ne sont que relatives à nous-mêmes. L'entendement dispose d'outils, de catégories grâce auxquels nous ordonnons le monde et le comprenons mais cette compréhension quoique taxée de vérité ne fait que conforter l'idée selon laquelle nous nommons vrai ce qui, en réalité, nous apparaît être tel. [...]
[...] L'entendement est borné à des phénomènes. La réalité ne semble pas limitée à ce que nous en percevons et ce que nous en comprenons ; ce qui explique les progrès, les crises aussi des disciplines les moins contestées telles que les sciences physiques et les mathématiques. Ainsi, de douter peut au moins être une méthode pour accéder à la vérité et au plus la lucidité devant laquelle nous devons nous incliner. La vérité, toute relative n'en demeure pas moins effective même si comme absolue elle ne demeure qu'un horizon indépassable. [...]
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