La question du doute est centrale en philosophie. Le doute fonde le cogito de Descartes. Cette dissertation propose une réflexion sur les rapports entre deux notions qui paraissent opposées.
[...] Ici opposition stérile entre deux dogmatismes : - dogmatisme de l'absolue certitude - dogmatisme du doute définitif (aucune certitude) IV) Le doute comme méthode Exemple du doute cartésien, méthodique et volontaire. La certitude surgit du doute. Une certitude authentique qui ne prend sens que parce qu'on a réfléchi (et donc douté) auparavant. La certitude n'est plus une foi aveugle ou un dogmatisme mais le résultat d'un processus de réflexion. Le doute devient ici cause de la certitude. Quelques pistes - "S'opposer à" peut signifier entrer en conflit, se poser contre, ou tout simplement être contraire à. [...]
[...] Le scepticisme n'est-il pas une forme paradoxale de certitude? A moins que le doute ne puisse engendrer la certitude, en une relation plus constructive qui dépasserait alors le concept rigide d'une stricte opposition. - Le doute paraît s'opposer logiquement à la certitude. Douter, selon l'opinion commune, c'est hésiter, ne pas s'engager, ne pas être certain. Ici le doute semble subi, il me contraint et me paralyse, il empêche ma pensée de s'affirmer. La certitude au contraire est source de confiance, de pensée et d'action. [...]
[...] On admire celui qui "ne doute de rien" et on se moque de celui qui "n'est certain de rien". Le doute qui devient un délire prend même un sens pathologique, lorsque l'individu hésite constamment et suspecte toute décision qu'il courrait prendre: on parle alors d'une "folie du doute", qui pousse à tout vérifier et tourne à l'obsession. L'opposition semble alors radicale entre la certitude rassurante et ferme et le doute devant tout acte, qui est au fond doute de soi. [...]
[...] En ce sens, le doute et la certitude s'opposent et entrent même en conflit. - Faut-il alors opposer de manière absolue le doute et la certitude et magnifier le doute, au point d'en faire l'attitude philosophique par excellence ? C'est le point de vue des sceptiques, qui doutent de toute vérité établie et affirment qu'il n'y a aucune certitude. Pour eux "l'homme est la mesure de toute chose" comme l'affirmait déjà Protagoras: toute certitude est subjective et donc contestable, discutable. [...]
[...] - Mais le doute sceptique n'est pas la seule manière de douter. Descartes au début des Méditations Métaphysiques, doute de tout mais se démarque du doute sceptique. Son doute est volontaire et porte sur tout, mais il a pour but la recherche de la vérité. Il ne s'agit pas pour Descartes de rester dans le doute, mais de la dépasser, de trouver un "point fixe" une première vérité, qui lui permettrait de fonder les sciences. D'ailleurs, dans la deuxième Méditation. [...]
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