Dissertation de Philosophie (niveau Lycée) ayant pour sujet : "Le temps est-il notre maître ?".
[...] Le temps : un maître qui éduque et qui instruit Le temps peut être un maître ayant une autorité non autoritaire, au service de l'humanisation de l'enfant, de son instruction et éducation. La discipline imposée n'est pas gratuite, elle permet les apprentissages et conditionne l'accès au savoir et à la conscience. Il y a donc une nouvelle relation : non plus maître/esclave mais maître/disciple, le temps est celui qui élève au lier de maintenir dans la dépendance, celui par qui l'élève gagne son autonomie intellectuelle et morale. A l'échelle de l'individu, l'expérience du temps est une source de sagesse. [...]
[...] Le temps est comme un maître capricieux qui nous donnerait les ordres les plus inattendus et imprévisibles. Même si nous essayons de préparer notre avenir, savons nous ce que nous réserve le temps comme bonnes ou mauvaises surprises ? L'angoisse des hommes, parfois leurs folies, traduisent cette crainte devant l'avenir pour tout sauf la mort. Cependant, n'avons-nous pas des moyens de résister à ce maître autoritaire, sinon par la force, du moins par la ruse ? II. Nous pouvons sinon inverser le rapport de force, diminuer la pression du temps sur nos vies Conscients de notre esclavage, nous nous appliquons à l'alléger avec, certes plus ou moins de succès. [...]
[...] Le temps nous contraint à un recul sur notre vie : nous apprenons avec lui à laisser tomber l'accidentel pour aller à l'essentiel. A l'échelle de l'histoire universelle, le temps de l'histoire des peuples est source de prise de conscience et d'un progrès humain possible. Selon Hegel, l'homme n'est pas immédiatement ce qu'il est, les peuples prennent laborieusement conscience de ce que signifie l'humain. Il leur faut disposer d'un durée très longue au cours de laquelle ils réalisent (comprennent et accomplissent) l'humanité. [...]
[...] L temps est alors comme suspendu, nous l'oublions, momentanément du moins. Nous pouvons aussi tenter d'obtenir un certain pouvoir symbolique sur le temps en le saisissant dans nos calculs et dans nos mesures. En effet, le trait spécifique de la société occidentale est que, non contente d'inventer le calendrier, veut rentabiliser le temps grâce à un décompte précis de son écoulement en heures, minutes et secondes, afin d'y ajuster de manière efficace les activités humaines et de les coordonner entre elles (car le temps bien rempli produit des richesses et de l'argent). [...]
[...] Nous n'avons pas choisi de naître à telle ou telle époque et nous n'avons pas le pouvoir, sinon par l'imagination, de nous dégager de cet ancrage particulier en nous propulsant en un autre temps. De plus, nous nous trouvons asservis au flux du temps et à son propre rythme. La vie de tout vivant y compris l'homme est dépendante du cours du temps. Le même temps qui nous voit naître nous fait grandir mais nous entraîne inéluctablement au déclin et à la mort, et nous ne pouvons pas empêcher cette loi temporelle qui est comme une loi de la nature. [...]
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