Dissertation sur le sujet : Doit-on souhaiter une société sans conflit ? La volonté d'abolir la conflictualité sociale ne relève-t-elle pas de l'utopie ? S'il est nécessaire que la société accepte en son sein une certaine forme de conflictualité, alors quelle forme revêt cette conflictualité ? Quel type de conflit est souhaitable ?
[...] Les sociétés pré-modernes refoulent toute conflictualité. Il emprunte aux sociétés primitives avant la société de l'Etat) époque axiale = l'an 1000 avant notre ère où apparaissent les premières structures de commandement (Karl Jaspers) ( pour assurer une cohésion, les sociétés refusent toute sorte de division entre les membres. Les sociétés primitives sont des sociétés où il n'y a pas de place pour les conflits car il n'y pas de division entre dominants et dominés parce qu'il n'y pas d'Etat, donc pas de pouvoir. [...]
[...] Elle fonctionne sur la base du conflit mais elle s'emploie à taire cet aspect constitutif de son fonctionnement. Cette unité interne se monnaye en déchirement permanent avec l'extérieur, car les cités grecques sont en permanence en guerre les unes avec les autres (guerre du Peloponèse) Le polemos (guerre) est acceptée (moment de l'héroïsme) alors que la stasis est redoutée Les sociétés modernes ou l'institutionnalisation du conflit Cette institutionnalisation a eu la politique pour théâtre. La politique ici, peut être envisagée comme une sorte de scène où se projettent nos divisions internes (=division de la droite et de la gauche, depuis la restauration et non la révolution), multitude des partis, antagonisme de la majorité et de l'opposition, séparation du gouvernement et de la société, liberté de la presse (Juillet 1881 = possibilité pour chacun d'exprimer publiquement ses opinions), liberté syndicale (avec toute la conflictualité que cela engendre conquête de la fin du XIXè siècle en France). [...]
[...] Le totalitarisme comme renversement de la démocratie Le souhait d'une société sans conflit historiquement a accouché du totalitarisme. L'image du corps et le totalitarisme Claude Lefort Il cherche à montrer que le totalitarisme est né sur le terreau de la démocratie et qu'il a renversé cette même démocratie en lui empruntant certains de ses traits 1914 : mise en place de démocraties en Europe, très rapidement : naissance du nazisme, fascisme, bolchevisme qui représentent une tentative de retour de l'unité du dedans de la division dont la démocratie est porteuse. [...]
[...] Les temps modernes, c'est le moment au cours duquel le mécanisme de la lutte des classes se simplifie, se radicalise et devient lisible par tous : les différents acteurs ont la plus claire conscience des principes qui les opposent. Ils ont conscience d'être un groupe en tension avec un autre groupe. Quel est le destin de la lutte des classes sous le capitalisme ? sa disparition ! la révolution qu'il appelle de ses vœux est destinée à supprimer le fait de la division et à restaurer une forme d'unité sociale sans conflit. [...]
[...] Cela peut paraître contradictoire avec la démocratie, mais pour les Grecs, le pouvoir n'est jamais comme cratos càd le pouvoir, mais comme arkhein càd commencer, initier donné archive = ce qui revoie au début). Démocratie = agir ensemble, comment qqch ensemble = faire œuvre commune Donc, quand une décision est adoptée elle est le fruit de l'unanimisme (même si tous les membres de la société n'ont pas pris part à la décision), et non la victoire d'un parti sur l'autre. Cela illustre le refus de faire droit à l'expression des conflits. [...]
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