Dissertation de Philosophie s'interrogeant sur la différence existant entre l'Histoire et le mémoire.
[...] Le devoir de l'historien est au contraire de se traire et d'indiquer le défaut de sources. B. La mémoire n'est de surcroît pas seulement personnelle, elle est aussi collective. Mais elle crée des mythes pétris par les désirs ou les phantasmes du groupe qui les accepte et les transmet. C'est là qu'elle apparaît comme le véritable ennemi de l'exactitude historique, car elle permet, par les manipulations dont elle peut faire l'objet, de justifier une action politique ou de légitimer un régime. [...]
[...] Quelle différence y a t-il entre l'histoire et la mémoire ? 1. De l'histoire à la mémoire, il n'y a qu'une différence de degré A. Histoire et mémoire s'allient pour lutter contre l'oubli, car la première vocation des historiens (Hérodote, Thucydide) a été de conserver et de transmettre les évènements humains aux générations suivantes. Il n'y a donc entre elles qu'une différence de degré : l'histoire est plus durable que la mémoire car elle est écrite. B. Mais l'histoire aide la mémoire d'une autre façon encore. [...]
[...] Il peut également user de son prestige et de la force que lui prête sa qualité de scientifique pour faire accepter ses thèses, en défigurant le passé. L'histoire aussi peut être victime des travers de la mémoire. L'histoire n'est pas une science exacte. B. On peut distinguer, comme l'indique Paul Ricœur dans Histoire et Vérité, la bonne de la mauvaise subjectivité en histoire. La mauvaise subjectivité est mauvaise foi délibérée, alors que la bonne est volonté d'introduire dans le fil incohérent des évènements passés un peu d'intelligibilité. La subjectivité n'est donc pas nécessairement partialité. [...]
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