Dissertation de Philosophie traitant de l'importance du génie et de l'éducation dans la recherche du bonheur.
[...] Selon Stendhal, dans De l'Amour, Le génie est un pouvoir, mais il est encore plus un flambeau pour découvrir le grand art d'être heureux Il s'agit ici de se demander si le génie constitue vraiment un avantage pour découvrir le bonheur, ou plus précisément, comment l'atteindre. Nous nous appuierons sur les œuvres de Sénèque La Vie Heureuse et La Brièveté de la Vie, de Tchekhov avec Oncle Vania et de J.-M. G. Le Clézio avec Le chercheur d'Or. Nous verrons d'abord que le grand art d'être heureux paraît accessible, même si l'on n'est pas un génie. [...]
[...] Mais Stendhal affirme que le nombre des génies que produit une nation est proportionnel au nombre d'hommes qui reçoivent une culture suffisante En ce sens, on peut comprendre que la sensibilité de l'âme est d'autant plus exacerbée qu'elle reçoit une éducation. Une éducation digne de ce nom, passerait bien entendu par un apprentissage de la philosophie et par un guide que serait le philosophe. L'apprentissage de la réflexion, de la confrontation des idées, d'un retour sur soi et par là même de la connaissance de soi, passent presque immédiatement par la philosophie. [...]
[...] Un homme doué de génie finit par se distinguer de la masse, et par devenir un homme qui doit se soumette à mille occupations. L'homme occupé consacre alors son temps à des affaires, qui n'ont pas forcément lieu d'être. Dans La Brièveté de la Vie, Sénèque souligne que nous n'avons pas beaucoup de temps, mais [que] nous en perdons beaucoup Il est clair qu'un moment mal employé, est un moment de moins passé à chercher le chemin du bonheur Et peut-être que le génie n'en sera véritablement un, que lorsqu'il aura compris cela, car bien peu de gens le comprennent avant de sentir leurs ultimes heures arriver. [...]
[...] Mais ce personnage, malgré son érudition, ne semble pas avoir découvert le grand art d'être heureux, et la justice et la vertu n'émanent pas vraiment du personnage. On pourrait alors affirmer que l'esprit ne suffit évidemment pas et qu'encore faut il savoir en faire usage. Génie, ou pas, par une vie vertueuse, le souverain bien peut éventuellement devenir accessible, et par là même, le grand art d'être heureux également. Mais il faut également admettre qu'une certaine éducation peut procurer l'ouverture d'esprit nécessaire pour mieux se connaître, soi-même et les autres, et être capable de mieux entrevoir les bienfaits de la vertu qui est le seul chemin du bonheur Cependant la notion de génie reste équivoque. [...]
[...] En toute rigueur, elle ne devrait pas avoir besoin de génie pour découvrir le grand art d'être heureux Se connaître soi-même paraît alors essentiel pour découvrir le bien de l'âme. Selon Sénèque, la vertu s'identifie au souverain bien, et en ce point, on voit que Stendhal est en accord avec Sénèque : la justice (et la vertu) est le seul chemin du bonheur. La justice allant bien entendu de pair avec la vertu (une âme bonne ne saurait être injuste avec son prochain), on note cependant que Stendhal lie la vertu à l'esprit, et en ce sens à l'éducation reçue. [...]
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