Analyse du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Jean-Jacques Rousseau. 9 pages
Quel est le dessein de Rousseau ? Montrer comment le mal est apparu dans l'histoire, comment s'est faite la genèse historique de l'inégalité. L'apparition et le développement de la vie en société sont les causes irrémédiables et irréversibles de la naissance et de l'extension de l'inégalité et de tous les maux que celle-ci engendre ; cette inégalité est fondée sur la nature humaine.
[...] Mais elle donne aussi naissance à une inégalité croissante, due aux différences de talents. L'homme s'est profondément transformé : Voici donc toutes nos facultés développées, la mémoire et l'imagination en jeu, l'amourpropre intéressé, la raison rendue active et l'esprit arrivé presque au terme de la perfection, dont il est susceptible Se créent, par le développement des sciences et des arts, une multitude de besoins qui assujettissent l'homme à la fois à la nature et à ses semblables, qu'il soit riche ou pauvre. [...]
[...] Les liens entre les hommes se resserrent. L'amour apparaît. Le langage se développe sous l'effet de catastrophes naturelles. C'est l'époque sans doute la plus heureuse, la véritable jeunesse du monde qui aurait dû être la plus durable. Elle correspond à l'état où se trouvent les sociétés sauvages. Cependant les premières fêtes annoncent déjà les premiers développements de la vanité et de la comparaison. Avec l'intensification des relations humaines apparaissent le besoin de considération et les maux qui lui sont associés (vengeance et cruauté). [...]
[...] Dès lors, s'instaurent l'inégalité et une violence sans frein, rendant la société instable. L'homme pénètre alors dans la 4e formation : un contrat social engendre la société civile et le droit ; sa fin est de maintenir l'inégalité tout en aliénant la liberté. Parce que le contrat ne s'est pas attaqué à la racine du mal, les institutions de la société dérivent naturellement vers le despotisme, le pire de tous les maux. Dédicace Cette dédicace est adressée à l'ensemble des citoyens de Genève. [...]
[...] Il est solitaire, oisif, et vit dans l'instant. Un exemple de la distance entre homme naturel et homme social : l'homme naturel n'est pas sujet aux maladies qui sont des conséquences de la vie sociale L'homme métaphysique L'homme à l'état de nature est cependant un animal métaphysique et moral Il faut faire une distinction entre l'homme et l'animal du point de vue métaphysique : cette distinction ne repose pas sur la raison (les animaux la possèdent à un certain degré) mais sur la liberté. [...]
[...] Dès lors, à quoi se ramènent ses passions ? A l'amour de soi et à la pitié. L'homme à l'état de nature connaît un amour de soi immédiat, exempt de véritable égoïsme. Cet amour de soi, naturel, forme de l'instinct de conservation, se dégradera en amour-propre dans la civilisation. L'amour-propre est un amour exagéré de soi-même au détriment des autres, et il ne se développe qu'avec la raison et donc avec la société. Un exemple de l'absence de passions violentes est donné par l'amour : n'étant que physique dans l'état de nature, il n'est pas encore factice, ni dominé par le souci de paraître qui lui est funeste. [...]
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