Il est difficile de savoir entre le désir et la liberté ce qui est premier ou nécessaire à l'existence humaine tant les deux sont des données fondamentales pour comprendre l'homme. Selon Spinoza, l'homme est défini non par la raison mais par le désir : "Le désir est l'essence même de l'homme." Quant à la liberté, elle n'est qu'une illusion issue d'une fausse conception de l'acte volontaire : c'est l'ignorance des causes qui nous déterminent qui engendre cette méconnaissance. Comment concilier le désir et la liberté qui est lucidité, réalisme ? Comment dépasser ces antagonismes ? (...)
[...] Le désir, loin d'être un obstacle à la liberté constitue une donnée fondamentale de la vie humaine. Il faudrait plutôt composer avec ce dernier, connaître nos désirs pour mieux nous en libérer, pour être libre et agir en connaissance de cause. Le meilleur moyen d'être libre avec ses désirs serait de les connaître, la psychanalyse est un bon moyen tout comme l'introspection. [...]
[...] Aristote considère une série de cercles concentriques dans lesquels nous plaçons notre action : le cercle le plus vaste est celui des actions que nous faisons volontiers ou de plein gré ; ce sont celles que nous faisons spontanément, sans être contraints, ni intérieurement ni extérieurement ; parmi ces actions, il y a celles qui sont simplement souhaitées et dont l'exécution ne dépend pas de nous mais de quelqu'un d'autre ou du hasard et celles qu'il dépend de nous de faire ou de ne pas faire. C'est parmi celles-ci que se découpent les actions qu'on peut dire véritablement préférées. C'est donc bien dans l'articulation des moyens par rapport aux fins que consistent les actions dont on peut dire qu'elles sont, par excellence, notre œuvre. Chez un être comme l'homme, dont la volonté est affectée par le désir, la volonté subjective est à la croisée du devoir et du désir ; l'action concrète présente alors les traits que le langage ordinaire lui reconnaît. [...]
[...] C'est ici que peut enfin se situer le problème de la liberté. L'esclavage, la servitude comme dit Spinoza, n'est pas le fait du désir, mais de la passion. Or la passion n'est pas définie par le corps et la sensibilité, mais par le fait qu'elle se base sur des règles reçues de l'extérieur et par l'illusion ; un affect est une passion s'il implique l'imagination, l'erreur, la connaissance partielle et confuse des causes, la dépendance à l'égard de causes qui ne sont pas en nous. [...]
[...] Peut-on concilier désir et liberté ? Il est difficile de savoir entre le désir et la liberté ce qui est premier ou nécessaire à l'existence humaine tant les deux sont des données fondamentales pour comprendre l'homme. Selon Spinoza, l'homme est défini non par la raison mais par le désir : Le désir est l'essence même de l'homme. Quant à la liberté, elle n'est qu'une illusion issue d'une fausse conception de l'acte volontaire : c'est l'ignorance des causes qui nous déterminent qui engendre cette méconnaissance. [...]
[...] Ici, au contraire, le désir est le mouvement existentiel du corps et de l'esprit ; c'est un mouvement unique. Les passions et les sentiments, ou plutôt les affects ne sont rien d'autre que la conscience des transformations du corps, l'idée des affections du corps. Mais comme le pouvoir qu'il manifeste peut aller en s'accroissant ou en diminuant, l'homme peut vivre la joie ou au contraire la tristesse, bien qu'il poursuive essentiellement toujours la réalisation et la perpétuation de son désir, c'est-à-dire la joie. [...]
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