Descartes, 1596-1650, cavalier de la pensée, chemin de Descartes, classicisme
Les « philosophes » (Bayle et Fontenelle, en particulier) ont utilisé le rationalisme de Descartes comme une arme contre la religion, déformant ainsi le véritable visage de Descartes que Péguy, au XXe siècle, a présenté comme « ce cavalier français qui partit d'un si bon pas ».
[...] Descartes (1596-1650) Ce cavalier de la pensée Les philosophes (Bayle et Fontenelle, en particulier) ont utilisé le rationalisme de Descartes comme une arme contre la religion, déformant ainsi le véritable visage de Descartes que Péguy, au XXe siècle, a présenté comme ce cavalier français qui partit d'un si bon pas I-Le chemin de Descartes Ce gentilhomme poitevin, élève des jésuites de La Flèche, puis de l'université de Poitiers, s'affranchit très tôt et délibérément des enseignements qu'il a reçus, jugeant ses connaissances suspectes, et décide de recommencer son apprentissage intellectuel «Dans le grand livre du monde» : il prend du service dans l'armée pendant la guerre de Trente Ans, puis se retire en Hollande (1629) où il travaille en paix pendant vingt ans, et va mourir en Suède où l'a appelé la reine Christine En découvrant en lui-même une méthode qui est celle du raisonnement mathématique, après avoir rejeté systématiquement toutes les idées acquises (doute méthodique), il trouve en lui-même une première vérité (le cogito : pense, donc je suis à partir de laquelle, de déduction en déduction, il reconstruit l'édifice des connaissances, allant jusqu'à prouver l'existence de Dieu (Discours de la méthode, 1637; Méditations métaphysiques, 1641). II-Descartes et le classicisme Connu assez tard. Descartes a eu peu d'influence sur la littérature classique. Toutefois : 1. [...]
[...] L'idéal moral de la générosité exprimé dans son Traité des Passions peut être rapproché de l'idéal cornélien Il engage les écrivains à prendre la raison pour guide et à déduire les règles d'un petit nombre de propositions évidentes Sa phrase a la solidité de la phrase classique. Descartes a d'ailleurs écrit en latin et en français. Le bon sens [la raison] est la chose du monde la mieux partagée. [...]
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