La question prend acte d'une définition de l'homme qui à première vue fait consensus parce que le trait distinctif de l'humanité permet de séparer l'homme de la machine, de l'objet inerte ou encore de l'animal ramené alors à l'instinct ou à la seule saisie immédiate des phénomènes internes et externes.
Face à ce consensus, la question se pose en terme moqueur « est-ce bien raisonnable ? » est une tournure qui engage une critique, un regard tourné vers soi pour dénoncer ce qu'on ne voulait pas voir.
La question ne pourra devenir problème que si on admet que définir l'homme par la conscience est loin d'être une évidence : qu'est ce qui fait qu'un homme est homme ? Comment le définir sans s'appuyer sur des pseudo comparaisons (dire que l'animal n'a pas de conscience ne prouve pas que l'homme en a une) ?
[...] S'il y a controverse, est-elle assez forte pour faire exploser la définition donnée ? Attention de bien délimiter l'extension du problème : si la question suppose un jugement argumenté sur une proposition faite, elle ne demande en aucun cas de produire une autre définition, sauf à y voir une solution au problème posé. Conseil ultime : ne pas se précipiter dans une opposition frontale et sans réflexion entre une présentation de la conscience souveraine et la présentation de l'inconscient comme négation de la définition. [...]
[...] - Est-ce bien raisonnable ? L'expression qui porte l'interrogation doit être prise dans son double sens. D'une part elle renvoie au discours ordinaire qui met en doute, interroge de cette manière pour amener à se voir soi-même non pas tel qu'on voudrait être mais tel qu'on est. A ce titre, la question amorce un mouvement de désillusion, de retour à la réalité. D'autre part l'expression renvoie au discours philosophique qui s'appuie sur la raison et privilégie le raisonnable : être raisonnable, c'est ne pas prendre ses désirs pour des réalités, c'est savoir occulter ses sentiments pour faire le choix sérieux qui s'impose. [...]
[...] On pose l'homme comme être humain, bipède ou mortel. D'autres associations peuvent être proposées comme l'appui sur le repère universel/général/particulier/singulier. - La conscience est posée seule, il faut donc entendre la faculté qui permet à l'homme de se projeter en situation dans le monde mais aussi de prendre conscience de lui à travers le je, la conscience souveraine à prendre dans sa double acception de sujet psychologique et de sujet moral. On voit immédiatement qu'une certaine idée de l'homme se dégage. [...]
[...] Définir l'homme par la conscience, est-ce bien raisonnable ? Descriptif de la question La question prend acte d'une définition de l'homme qui à première vue fait consensus parce que le trait distinctif de l'humanité permet de séparer l'homme de la machine, de l'objet inerte ou encore de l'animal ramené alors à l'instinct ou à la seule saisie immédiate des phénomènes internes et externes. Face à ce consensus, la question se pose en terme moqueur est-ce bien raisonnable ? est une tournure qui engage une critique, un regard tourné vers soi pour dénoncer ce qu'on ne voulait pas voir. [...]
[...] La limite de la conscience c'est l'inconscient alors que la limite de la raison, c'est l'ensemble de tous les irrationnels, le désir, l'absurdité, etc. En bref, la question ne pourra devenir problème que si on admet que définir l'homme par la conscience est loin d'être une évidence : qu'est-ce qui fait qu'un homme est homme ? Comment le définir sans s'appuyer sur des pseudo comparaisons (dire que l'animal n'a pas de conscience ne prouve pas que l'homme en a une) ? Quels sont les signes tangibles de l'importance de la conscience ? Ces signes sont-ils soumis à controverse ? [...]
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