Culture générale, violence, force, autorité, Hannah ARENDT, Héraclyte, Jean-Claude CHESNAIS, Walter BENJAMIN, Claude LÉVI-STRAUSS, Pierre CLASTRE, Jacques SEMELIN, Norbert ÉLIAS
Violentia : caractère farouche d'un individu mais aussi force brutale, physique, en vue de contraindre.
Force et violence sont synonymes, la violence étant la force en action.
L'autorité n'a pas besoin de la force...
L'autorité est à distinguer de la domination, qui implique un rapport de force et donc la violence.
L'autorité, bien qu'elle réclame une soumission partielle ou totale, ne peut se fonder hors du consentement libre des sujets, qui obéissent par respect à la contrainte
[...] Surtout, violences davantage médiatisées. Théories du contrat Claude LÉVI-STRAUSS, dans Tristes Tropiques (1955), explique que la guerre et la violence ont toujours des origines qui sont le déséquilibre à l'intérieur de la société. En particulier, rupture des échanges (de biens économiques, de ressources, de femmes) déclenche la guerre et la violence. Dès lors, naturellement, sociétés équilibrées, mais un déséquilibre introduit des formes de violence. Pierre CLASTRE, Archéologie de la violence (1977) : Guerre = vocation des sociétés, propre de la dynamique de la construction de la société, volonté de s'unir contre quelque chose. [...]
[...] Mais plus un mal diminue, plus insupportable paraît ce qui en reste. Diversité des violences, mais violence relative sur un plan historique car ce qui est jugé violent aujourd'hui peut ne pas l'avoir été auparavant ou inversement. Ex : Caractère violent ou non du viol lié à la représentation du rôle de la femme, de l'homme et de l'enfant. Pendant longtemps, viol entre époux non reconnu (jusqu'en 1981). La violence peut être un moyen, i.e utilisée comme un instrument donc préméditée. [...]
[...] Force et violence sont synonymes, la violence étant la force en action. Autorité n'a pas besoin de la force physique, car autorité = surpouvoir qui permet d'exercer la contrainte sans force physique. Hannah ARENDT, La Crise de la Culture (1961) : « La relation autoritaire entre celui qui commande et celui qui obéit ne repose ni sur une raison commune, ni sur le pouvoir de celui qui commande; ce qu'ils ont en commun, c'est la hiérarchie elle-même, dont chacun reconnaît la justesse et la légitimité, et où tous deux ont d'avance leur place fixée ». [...]
[...] Usage de la parole, au sens où le fait de mettre des mots sur les traumatismes ou les violences vécues a été considéré comme un moyen de sublimer la violence. Langage = arme à double tranchant, moyen de sublimer la violence mais de toucher juste et de faire mal. Justice restauratice, i.e pas seulement le fait de punir des individus mais de rétablir la victime dans ses droits. Entreprises menées dans le cadre de pays qui ont subi des situations politiques compliquées sur 4 ou des génocides. Au Rwanda, procès de parole : les bourreaux racontent ce qu'ils ont fait, demandent le pardon. [...]
[...] Une fois que le génocide est déclenché, sorte de pulsion collective qui fait que l'on sort du monde, déchainement de violence qui très rapidement aboutit à des formes de culpabilité. Volonté d'être criminel ensemble, car la communauté désinhibe les limites individuelles. Obéissance à des ordres, irresponsabilité. Norbert ÉLIAS : idée de décivilisation. Au bout de la pacification des moeurs, résurgences de la violence liée à la déconstruction de la société pacifique (enrichissement, individualisme). Idée que l'individu a une volonté de puissance. Couplage démographie-violence, au sens où mouvements démographiques, migrations, mobilités qui génèrent des violences nouvelles. Quels sont les moyens d'agir contre la violence? [...]
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