L'étymologie du mot religion provient du latin "religere" qui signifie : recueillir, réfléchir. Cette étymologie renvoie la religion à la vie intérieure et la caractérise par l'attitude religieuse, autrement dit, la foi. Cela soulève une première ambiguïté : S'agit-il d'une affection rationalisée ou bien au contraire d'un simple sentiment ?
La naïveté, c'est d'abord la simplicité et la franchise naturelle dans l'expression. Cela renvoie à la confiance et à la sincérité. Mais la naïveté, c'est aussi l'excès de confiance et de crédulité, l'absence de regard critique et de lucidité. Que signifie alors "avoir la foi" ? L'enjeu ultime étant de déterminer comment on peut accéder à la connaissance de Dieu.
[...] Croire en Dieu, est-ce être naïf? Introduction L'étymologie du mot religion provient du latin "religere" qui signifie : recueillir, réfléchir. Cette étymologie renvoie la religion à la vie intérieure et la caractérise par l'attitude religieuse, autrement dit, la foi. Cela soulève une première ambiguïté : S'agit-il d'une affection rationalisée ou bien au contraire d'un simple sentiment ? La naïveté, c'est d'abord la simplicité et la franchise naturelle dans l'expression. Cela renvoie à la confiance et à la sincérité. Mais la naïveté, c'est aussi l'excès de confiance et de crédulité, l'absence de regard critique et de lucidité. [...]
[...] Se prêter à ce genre d'exercices, ce n'est ni croire en Dieu, ni exercer sa foi. Notre rapport à Dieu n'est religieux au contraire que dans la mesure même de l'absence physique de Dieu et de sa non-manifestation. Dans les Pensées, Pascal nous dit que : "Dieu est un Dieu caché, que l'aveuglement des hommes ne mérite pas". Il faut donc faire preuve d'une certaine naïveté ou du moins d'une grande confiance pour croire. La raison n'est pas en mesure de décider de l'existence de Dieu. [...]
[...] Or en dépit des avocats des sectes, ces dernières ne sont pas une sorte de religion. Et en dépit de l'opinion commune souvent mise en avant, les religions ne sont pas des sectes : et c'est au prix de cette distinction que le mot foi peut garder quelque sens. Conclusion En conclusion, Jankélévitch nous apporte cette réflexion sur la foi : "La solution de cette impasse c'est qu'il faut bien que la caution que je cherche ait quelque chose à cautionner, et qui est en moi avant qu'il y ait en elle du donné ce qui la rend irréductible à la seule confiance". [...]
[...] Ou bien serait-ce un sentiment du coeur en amont de toute raison, faisant appel à la confiance du naïf ? Dans ce dernier cas, comment ne pas tomber dans l'excès, devenir crédule et ainsi permettre aux sectes de se confondre avec les religions. Partie 1 Croire en Dieu, ce n'est pas faire preuve de candeur. L'existence de Dieu peut être prouvée au moyen de la logique. Dans la philosophie, on a besoin de Dieu. Depuis l'Antiquité, la connaissance se définit en effet comme connaissance du nécessaire. C'est sa cause qui la détermine à être ce qu'elle est. [...]
[...] Dieu est ici ce qui rend pensable, de par sa position logique, le reste de la série causale qui meut ce qu'Aristote appelle le "monde sublunaire" C'est aussi le Dieu transcendant à toute chose que nous propose Descartes dans le Discours de la Méthode : "revenant à examiner l'idée que j'avais d'un être parfait, je trouvais que l'existence y était comprise, en même façon qu'il est compris en celle d'un triangle que ses 3 angles sont égaux à deux droits , ou à celle d'une sphère que toutes ses parties sont également distantes de son centre ou même, encore plus évidemment, et que par conséquent il est pour le moins aussi certain que Dieu qui est cet être parfait est ou existe, qu'aucune démonstration de géométrie ne saurait être. L'essence développant l'existence encore plus nécessairement qu'il y a de liaisons entre l'idée du triangle et ses propriétés, l'existence de Dieu comme vérité métaphysique est plus certaine encore qu'une vérité mathématique". Partie 2 D'une certaine façon c'est aussi être naïf que de croire. Cela implique confiance et sincérité. Dieu sensible au coeur. Mais la foi n'est pas irrationnelle dans le sens où elle s'oppose à la raison. [...]
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