Cours de français convenant au lycée et au collège, sur le thème de: La critique sociale
[...] Comme ses contemporains, le philosophe Voltaire crut d'abord à la culpabilité des Calas et considéra qu'il s'agissait d'une sorte de meurtre rituel. Cependant, à plusieurs reprises, des visiteurs attirèrent son attention sur les incohérences du procès. En étudiant les circonstances du drame, le philosophe releva des invraisemblances qui semblaient prouver que Marc Antoine Calas n'avait pas été tué par son père. Dès lors, Voltaire travailla sans relâche pour obtenir la réhabilitation du condamné, et publia notamment son Traité de la tolérance (1763) pour mobiliser l'opinion. [...]
[...] Ainsi les protestants n'obtiendront le droit de pratiquer leur culte qu'en 1784. L'intolérance religieuse se manifeste brutalement avec la condamnation du Jansénisme[6] par le Pape en 1713. Au nom du respect de la religion, les Jésuites font condamner L'Encyclopédie à être brûlée en 1752. Les théories politiques du XVII° siècle ayant énoncé le principe du droit divin, le pouvoir royal est également critiqué par les philosophes. En effet, Bossuet, au siècle précédent, affirmait que le trône royal est le trône de Dieu même Nombreuses sont les marques visibles de cette adoration. [...]
[...] II) La Régence (1715 1723), marquée par une vague de libéralisation des mœurs. Le régent Philippe d'Orléans, le neveu de Louis XIV, casse le testament du roi dans lequel celui-ci accordait certains pouvoirs à son fils bâtard, le duc du Maine [sa mère est la marquise de Montespan : Arrivée à la cour en 1660, pour être dame d'honneur de la nouvelle reine Marie-Thérèse, elle épousera Louis-Henri Gondrin de Pardaillan, marquis de Montespan, dont elle aura un fils, le duc d'Antin, en 1663. [...]
[...] Les dernières années du règne de Louis XIV sont marquées par un contrôle strict de la conscience des sujets du royaume (contrôle policier des opinions, censure stricte des publications, imposition à tous d'un catholicisme de plus en plus dévot et intolérant, persécution active de tous les insoumis, avec quelques grandes dates sombres dans l'histoire de la France : * 1685 édit de Fontainebleau qui révoque l'Edit de Nantes, édit de tolérance qui avait été signé par son grand-père Henri IV en 1598 : Il interdit la pratique du culte réformé, ordonne la démolition des temples et des écoles, oblige à baptiser dans la foi catholique tous les enfants à naître, ordonne aux pasteurs de quitter la France mais interdit cependant aux simples fidèles d'en faire autant, sous peine de galères. L'opinion catholique, y compris les plus illustres écrivains de l'époque (La Fontaine, La Bruyère, Mme de Sévigné ) applaudit à la mesure. Mais très vite, le roi peut mesurer l'étendue de son erreur. L'hérésie est loin en effet d'avoir été éradiquée. Des foyers de résistance se forment. Les dragonnades doivent reprendre. Dans les Cévennes (Lozère et nord du Gard), la révolte des Camisards va éclater en 1702. [...]
[...] C'est la première fois que le mot esclave apparaît dans la Bible. Une vieille tradition rabbinique, très tôt reprise par les exégètes chrétiens, risque une géographie post diluvienne de l'éparpillement des hommes sur terre en partant des trois enfants de Noé : sont attribuées aux descendants de Sem (les Sémites), les rives orientales et méridionales de la Méditerranée ; à ceux de Japhet (les Japhétites), les rives septentrionales et occidentales de cette mer ; à ceux de Cham (les Chamites), les terres inconnues de l'Afrique, aussi loin qu'elles s'étendent. [...]
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