La critique sociale au 18ème siècle

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Fiche récapitulative de français convenant au lycée et au collège, sur le thème de: La critique sociale au 18ème siècle

Extraits

[...] La critique sociale au 18ème siècle Le 18ème siècle, marqué par la Révolution de 1789, est dit le siècle des Lumières car marqué par les idées de D'Alembert, Diderot, Montesquieu, Rousseau et Voltaire. I La situation de la France au 18ème siècle: A la veille de la Révolution, la société française est traditionnellement divisée en trois, ceux qui prient (clergé), ceux qui combattent (chevaliers) et ceux qui travaillent (Tiers Etat). Ces deux premiers ordres jouissent de privilèges par rapport au troisième. [...]

[...] Parmi ces derniers, la bourgeoisie, forte de sa richesse et consciente de sa valeur, ne supporte plus les privilèges liés à la naissance et aspire à jouer dans la société un rôle plus important que celui qui lui est réservé. II Le rôle des philosophes des Lumières : Lorsqu'en 1763, Voltaire écrit dans son Traité sur la tolérance, presque toute l'Europe a changé de face depuis cinquante ans il exprime un sentiment que partagent tous les honnêtes hommes de son temps : le sentiment d'une victoire remportée sur l'obscurantisme et l'assurance que la raison peut fonder le progrès et faire triompher la liberté. [...]

[...] VI Sur le chemin de la Révolution: La France connaît une grave crise financière depuis 1775 environ: - l'indépendance des États Unis contribue à affaiblir la monarchie française car la guerre y est devenue un gouffre financier; - les réformes tentées par Turgot et Necker visant à faire payer les propriétaires terriens pour rembourser les dettes de l'État sont repoussées; - la baisse du prix du grain et du vin entraîne la baisse du profit des fermiers et des viticulteurs; - l'industrie textile souffre de l'ouverture du marché à l'Angleterre; - pluies, inondations, sécheresse, grêle compromettent les récoltes de 1787 et 1788: les prix montent en flèche; - faillite, vagabondage, mendicité, brigandage se développent. Partout, on accuse les seigneurs et les agents de l'État. [...]

[...] La Révolution débute alors avec la réunion des États généraux à Versailles le 5 mai 1789. En quelques semaines l'Ancien Régime s'effondre. Les notables mettent en place une France nouvelle où les privilèges sont abolis, l'égalité politique des citoyens affirmée, les droits de l'homme proclamés (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le 26 août 1789) et la monarchie contrôlée par une Constitution (le 3 septembre 1791). [...]

[...] Ils condamnent la pratique des lettres de cachet et le fonctionnement arbitraire de la justice. Comme Montesquieu, ils plaident pour la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ; - sur le plan social, si Rousseau prêche l'égalité et souhaite limiter la propriété, la plupart des philosophes la justifient et défendent les intérêts des bourgeois plutôt que ceux du peuple. Ils vantent surtout les bienfaits de la liberté sans laquelle l'industrie et le commerce ne peuvent prospérer et critiquent le mercantilisme hérité de Colbert. [...]