On postule ici d'une objectivité des règles morales : elles ne dépendraient pas des individus, des religions, ou des époques. Certaines choses seraient alors bonnes ou mauvaises en elles-mêmes : trahir, tuer... C'est mal en soi, il n'y a pas de circonstances à considérer, de raison à donner.
Ces principes moraux seraient universels et inconditionnels, impératifs et catégoriques : pas d'exception possible, pas de conditions à opposer : ces principes devraient être respectés par chaque être humain car ils caractériseraient l'être humain. Il y aurait un devoir moral : il faudrait être moral par principe et non pas pour obtenir autre chose. (...)
[...] Si on pense que ce qui compte dans la réalisation d'une action, c'est l'intention et non pas l'acte, on préfère celui qui ne fait rien à celui qui a des motivations plus ou moins acceptables. Faut-il alors rester intransigeant sur des principes ou faire des compromis? (Rigorisme = morale ascétique, dévaloriser toute forme de plaisir ou de bonheur) Critique de l'idée d'inconditionnalité -Une loi morale s'applique sans mettre de conditions. Parfois, être intransigeant sur des principes peut paraître inhumain (et donc immoral?), peut-on dire qu'il existe des cas particuliers? Être juste, c'est s'adapter aux cas individuels, on prend en compte les circonstances. [...]
[...] Comment en effet savoir ce qui est universel. Il faut se demander ce que chacun voudrait pour soi, composer avec la notion de volonté générale. On pourrait alors attribuer à la personne humaine une valeur absolue et une dignité, la considérer comme non- chiffrable, la personne n'ayant pas de prix (opposition chose/personne) "agit de telle sorte que tu ne traites jamais autrui comme un moyen mais toujours comme une fin" Toute éthique doit alors reposer sur ce principe absolu de la dignité des personnes. [...]
[...] La recherche du bonheur doit donc diriger nos actions : mieux vaut souffrir et avoir plus de bonheur, plus tard, que d'avoir une satisfaction immédiate (le sacrifice repose alors sur l'attente ultérieure de satisfaction) forces et faiblesses de la doctrine utilitariste Si l'on observe cette théorie utilitariste, il faut donc observer concrètement les actes et leurs conséquences, et ensuite décider de ce qu'il faut faire ou non : il n'y a pas de règles générale, on juge au cas par cas. Paradoxalement, la notion de "devoir" peut être plus "utile", quand on a pas le temps de réfléchir et d'hésiter. De même, si on suit cette théorie utilitariste, on pourrait sacrifier quelqu'un pour le bonheur de tous : on bafouerait ici les lois morales inconditionnelles de Kant =>dans la doctrine utilitariste, on estime que l'individu peut faire des sacrifices en vue d'un bonheur final (bonheur personnel ou général), un bonheur général et de qualité supérieure. [...]
[...] Cette morale du bien ou du mal n'admet alors pas de nuance. Il y a alors conflit entre plaisir et devoir: être à la hauteur de son devoir moral et pour cela sacrifier plaisir. D'un côté, l'Homme recherche passions et plaisir, de l'autre, il a des valeurs, qu'il doit respecter. Comment alors conjuguer les deux? Texte de Kant sur la morale " loi morale et liberté" L'existence de bien ou de mal lié au concept de liberté, et de libre arbitre. [...]
[...] La morale : le devoir et le bonheur * Quelle règle de vie doit-on se donner? Que choisir? Quelles buts à donner à nos actions? Nécessité d'une morale qui donne un sens à nos choix. I - La morale du devoir Il existe un bien et un mal en soi (morale de type kantienne) On postule ici d'une objectivité des règles morales : elles ne dépendraient pas des individus, des religions, ou des époques. Certaines choses seraient alors bonnes ou mauvaises en elles-mêmes : trahir, tuer . [...]
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