Dissertation de Philosophie ayant comme sujet : "La conscience morale n'est-elle que l'intériorisation de ce que la société permet ou défend ?".
[...] La conscience morale est donc un sentiment naturel partagé par tous, et non une acquisition sociale. Lévi-Strauss (ethnologue) viendra confirmer cette idée en montrant que, si les interdits sont culturels, il existe pourtant une règle commune à toutes les sociétés humaines : la prohibition de l'inceste. La raison est le fondement d'une morale universelle Pour Kant, ce n'est pas sur un sentiment, subjectif, variable, que l'on peut fonder une morale universelle. Notre conscience morale n'est pas seulement l'intériorisation des exigences sociales, parce que tout homme dispose de la raison, et peut juger avec elle de la valeur morale d'une action (ou même d'une règle sociale). [...]
[...] Il semble donc bien que notre conscience morale soit façonnée par les exigences sociales. Mais cela suffit-il à la décrire ? N'a-t-on pas vu des personnes s'élever, au nom de la morale, contre des règles sociales ou des lois politiques qu'elles pensent injustes ? N'a-t-on pas vu parallèlement des personnes parfaitement éduquées se conduire de manière totalement immorale (c'est le cas de plusieurs responsables nazis) ? II) La conscience morale ne peut se réduire au conditionnement social L'éducation ne nous enferme pas S'il y avait réel et complet conditionnement de l'individu par la société au travers de l'éducation, alors il ne pourrait y avoir de rejet des règles sociales par certains : l'objection de conscience serait impossible, puisque nous obéirons nécessairement à la règle. [...]
[...] Elle fait donc partie de l'individu, elle nous est intérieur à tel point que beaucoup de penseurs la comparent à une voix. Rousseau s'exclame ainsi Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ( ) dans l'Emile : il y aurait donc une voix intérieure qui nous servirait de guide dans nos actions, qui nous dirait ce qui doit ou ne doit pas être fait, qui nous fournirait donc les règles de notre conduite. Or il existe déjà des règles et des lois qui gouvernent extérieurement notre conduite : les lois juridiques créées par l'Etat, et les règles sociales, les habitudes, les coutumes d'une société (ex. [...]
[...] La conscience morale n'est-elle pas la simple intériorisation de ces règles ? On remarque que la conscience morale repose sur la définition de ce qui est bien et de ce qui est mal : or la définition du bien varie en fonction des doctrines (pour les épicuriens, il s'agit du bonheur, pour les stoïciens, de la vertu) ou des cultures : cette définition du bien pourrait avoir été acquise par les individus en fonction de la société dans laquelle ils vivent. [...]
[...] La conscience morale n'est-elle que l'intériorisation de ce que la société permet ou défend ? La conscience morale est notre capacité personnelle à juger de ce qui est bien ou mal. En ce sens, elle nous est donc intérieure. Mais quelle en est l'origine ? S'agit-il d'un conditionnement social, d'une assimilation par l'individu des règles imposées par la société dans laquelle il vit ? La morale est-elle réductible ne . que : l'hypothèse de départ du sujet est que la morale est d'origine sociale) aux règles sociales ? [...]
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