Dire du sujet qu'il est conscient ou qu'il est conscience, c'est prendre acte du retour qu'il est capable d'effectuer sur lui-même, retour de cette relation de connaissance qu'il tente d'établir avec le monde, les choses, quelque chose, une chose... retour de cette relation de connaissance sur lui-même qui en est à l'origine (...)
[...] 1)La conscience est donc présence. Présence, c'est-à-dire , immédiation, intériorité. (du latin : prae esse –être là). L'esprit est présent dans la conscience, présent par rapport à lui-même, présent parce que dans la profondeur de ma conscience je suis au-delà de toute temporalité ( car la conscience est permanence dans la mouvance : Paul Valéry dit bien : on sait bien qu'on est le même, mais on serait bien en peine de le démontrer La proximité que la conscience réalise par rapport à elle-même est ontologique plus que logique ce qui veut dire davantage de l'ordre de l'existence que de l'ordre de la connaissance. [...]
[...] Etre sain d'esprit, c'est se posséder, faire preuve de présence d'esprit car je suis par rapport à moi-même mon plus proche prochain. La conscience est encore : habitude. Il faut bien entendre ici que l'habitude n'est pas routine (la routine est précisément une habitude dont la conscience s'est retirée . ) L'habitude est une tendance renforcée, renforcée grâce à l'actuation (cf le sport, la musique) elle renforce la tension vers l'acte, elle est plus proche de l'actualisation définitive que la simple possibilité. [...]
[...] Conscience-soi : tréfonds de la conscience, c'est à dire mon être même dans sa profondeur. Ce tréfonds est inconscient au sens où il est dans la conscience tout en lui échappant : la réflexivité est impossible, l'auto- transparence est impossible, de même que l'œil ne se voit pas, que l'oreille ne s'entend pas selon ce que disent les sagesses orientales. Le psychiatre Frankl désigne ce tréfonds par le terme d' «inconscient spirituel à savoir : demande de sens de l'existence. [...]
[...] La conscience QP : Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Dire du sujet qu'il est conscient ou qu'il est conscience, c'est prendre acte du retour qu'il est capable d'effectuer sur lui-même, retour de cette relation de connaissance qu'il tente d'établir avec le monde, les choses, quelque chose, une chose retour de cette relation de connaissance sur lui- même qui en est à l'origine. Dans un premier temps, nous définirons la conscience comme le retour de la relation de connaissance sur le sujet connaissant. [...]
[...] une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour être n'a besoin d'aucun lieu ni d'aucune chose matérielle ) ni aux conditions matérielles et biologiques de sa présence au monde (Changeux). En bref : ni un pur intellect, ni le seul cerveau. La conscience humaine est le retour du sujet connaissant sur lui-même selon ses deux composantes, matérielle et spirituelle. La conscience ne peut se réduire au neuro-biologique, même si elle ne peut s'en affranchir. [...]
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