Lorsqu'une montagne ou une plante subissent les actions de leur milieu extérieur, elles ne le savent pas. Lorsqu'un être humain subit une action, ou bien décide d'en engager une, il peut le savoir « conscience » vient de deux mots latins signifiant « savoir avec ». La conscience est une forme de savoir.
Il existe des savoirs inconscients : la plus grande par de notre mémoire, constituée d'un ensemble très vaste, est indéfini de souvenirs, est inconsciente. Lorsque Socrate disait, et pas seulement avec ironie que la chose qu'il sait, c'est qu'il ne sait rien, alors que les sophistes ne savent rien mais croient tout savoir, il établissait la distinction entre une ignorance consciente (qui, à ses yeux, définissait la sagesse) et une ignorance inconscience (qui, à ses yeux, définissait le savoir illusoire, le pseudo-savoir des sophistes) (...)
[...] C'est parce que les hommes ont vécu des enfers qu'ils se sont imaginé des paradis.) La conscience peut dépasser son objet. Le dépassement est d'ailleurs une manière de négation : se représenter l'infini, c'est dépasser, donc nier le fini. Jamais la conscience de l'animal ne parvient un tel stade : chez lui, la conscience est inséparable de la vie. L'homme seul connait cette situation paradoxale d'une conscience décalée par rapport à la vie sans laquelle pourtant elle ne saurait être. [...]
[...] La conscience morale Victor Hugo a écrit un poème intitulé La conscience dans lequel il imagine Caïn, le premier meurtrier, poursuivi par un œil symbolique à la fois son propre remords et la présence de dieu. On pensait jadis qu'un acte était jugé trois fois : par la conscience, par la société et par Dieu. De ces trois tribunaux, c'est celui de la société qui était considéré comme le moins juste . la conscience était vue conne le don et la voix de dieu. C'est pourquoi Rousseau l'appelait instinct divin . [...]
[...] La conscience est une espèce de miroir. Il existe un autre principe de distinction entre deux formes de conscience : celle qui juge les faits (l'être, la réalité qui existe) et celle qui juge d'âpres les valeurs(le devoir-être, la réalité qui doit exister). On appelle conscience morale la seconde forme de conscience et conscience psychologique la première. La conscience psychologique porte sur l'être alors que la conscience morale porte sue le devoir être. La conscience psychologique se rapporte aux faits, ses jugements sont des jugements de fait, alors que la conscience morale se rapporte aux valeurs, ses jugements sont des jugements de valeur. [...]
[...] Par ailleurs, la conscience morale est variable selon les époques et les cultures. Au les crimes les plus graves étaient le régicide , le blasphème et le suicide. Au le crime le plus grave était le parricide. A partir du dans la conscience populaire, le crime le plus impardonnable est l'infanticide, le viol et le rapt de l'enfant. Ce n'est plus l'attentat à la puissance qui scandalise le plus la conscience, mais l'attentat contre l'innocence. [...]
[...] La conscience objective. De même que la santé est mieux définie par opposition à ce qui a ruine (la maladie, l'accident, la vieillesse), de même la conscience du monde n'apparait jamais mieux que lorsqu'elle se perd (dans le sommeil, le coma ou les états de conscience altérée sous l'emprise d'une drogue par exemple.) Par là, nous comprenons que la conscience objective est inséparablement sens du réel (avec ses deux dimensions d'espace et de temps), présence de et à autrui (la plus radicale solitude du prisonnier lui fait perdre conscience du réel) et conscience de soi. [...]
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